Trois ans après sa création, un million de français ont adhéré au statut de l’auto-entrepreneur. Seule la moitié d’entre eux sont « économiquement actifs ».
La barre du million d’auto-entrepreneurs est sur le point d’être franchie, annonce la la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE). Même si le rythme des adhésions a fortement fléchi en 2011 par rapport à 2010, l’objectif de départ que s’étaient fixés les inspirateurs du régime, semble avoir été atteint : permettre au plus grand nombre d’accéder à l’entrepreneuriat avec un minimum de risques et d’entraves administratives.
Mais depuis trois ans, le débat se porte sur leur véritable poids économique : un auto-entrepreneur gagne, en moyenne, 8 320 € par an (chiffre d’affaires moyen en 2010 pour 3,2 milliards d’euros au total).
Guère étonnant compte tenu du fait que les auto-entreprises sont soumises à des plafonds de chiffres d’affaires : environ 80 000 € pour mes activités d’achat-vente et 32 000 € pour les prestations de services.
Selon l’Acoss, organisme qui fédère les Urssaf, seuls 3 850 auto-entrepreneurs auraient dépassé ces seuils en 2010 (sur environ 500 000 auto-entrepreneurs lors en activité).
Une proportion qui en dit long sur la rentabilité des ces auto-entreprises qui, au fil des mois et des ans, se révèlent davantage être des activités d’appoint pour les salariés ou les retraités, que de véritables créations d’entreprises capables de générer un revenu principal.
Autres chiffres confirmant cette tendance : sur les 88 000 auto-entreprises radiées en 2010, la quasi-totalité (91%) l’ont été suite à une cessation d’activité. 9% seulement en raison d’un passage à un autre statut d’entreprise, plus classique (EIRL, SARL, EURL etc…).
D’ailleurs, l’Acoss indique que sur les 738 607 comptes d’auto-entreprises déclarés en 2010, « moins de la moitié sont économiquement actifs ».