Le poids des cotisations, qui représente 37% des prélèvements obligatoires, est toujours aussi lourd en France, malgré les efforts déployés par François Hollande pour réduire la note supportée par les entreprises.
L’impôt français est lourd. Le prix à payer sans doute d’un Etat encore très centralisé, assis sur une bureaucratie pléthorique. Un héritage historique aussi qui remonte à Louis XIV (1160-1715), et plus loin encore à Charles VII (1422-1461), inventeur des premiers impôts permanents. La conséquence enfin d’un système social réputé pour être l’un des plus performants, généreux et égalitaires au monde. D’ailleurs, contrairement à l’idée répandue, la France n’applique pas sur les revenus de ses citoyens, ni sur les bénéfices ses entreprises, les contributions les plus dures : concernant l’IRPP, elle est dans la moyenne des autres pays de l’OCDE (environ 8% des recettes fiscales). Pour ce qui est de l’Impôt sur les sociétés, elle est même très en-dessous de la pression exercée dans la zone dite « développée » (6%, contre 22% à l’échelle de l’OCDE).
La France championne du monde des cotisations
Là où ça coince davantage, même si la cause est louable, c’est au niveau des cotisations sociales directement ponctionnées sur les salaires, catégorie dans laquelle la France s’affiche nettement en championne du monde. Ces charges, comme les qualifie le patronat français, représentent une part de 37% sur la totalité des prélèvements obligatoires, lesquels atteignent, tout impôts compris, 45,2% du PIB en 2014. Ce taux est, avec celui calculé au Danemark (50,9%) le plus élevé dans la zone de l’OCDE, et très au-dessus de la moyenne observée dans l’ensemble des pays développés (34,4%). En France, les seules cotisations de sécurité sociale couvrent 17,1% des recettes fiscales. Ce taux est inférieur en Allemagne (14%) et en Italie (13,1%). Il est dérisoire au Danemark où les deux-tiers du poids fiscal s’applique sur les revenus, les bénéfices et gains en capital.