Les salariés sont désormais éligibles aux formations dédiées à la création et la reprise d’entreprise dans la cadre de leur CPF (Compte Personnel de Formation), sans l’accord de leur employeur.
Comment réaliser un business plan, acquérir les bases de la gestion ou de la comptabilité, rechercher des financements, choisir le bon statut juridique adapté au projet envisagé ? Ces apprentissages sont désormais accessibles aux salariés et aux demandeurs d’emploi via le CPF (Compte Personnel de Formation), dispositif qui a succédé au DIF (Droit Individuel à la Formation) en 2015.
Se renseigner sur son CPF
Le nouveau système permet aux actifs de plus de 16 ans de conserver leur crédit d’heures de formation même s’ils changent d’entreprise ou perdent leur emploi (y compris lorsqu’ils ont fait l’objet d’un licenciement pour faute grave) : le compte est limité à 150 heures tout au long de la carrière, à raison de 24 puis 12 par an. L’autre nouveauté a été introduite par la Loi Travail : désormais les programmes de formations dédiés à la création ou à la reprise d’entreprise sont éligibles au CPF (les indépendants jouiront du même droit que les salariés et chômeurs à partir du 1er janvier 2018). Bon à savoir aussi : l’accord de l’employeur n’est plus obligatoire et les possibilités de prises en charge ne se limitent plus aux formations certifiantes. Chaque heure débloquée donne droit à certain niveau de financement auprès de l’organisme collecteur agréé (OPCA) auprès duquel l’entreprise dont dépend le candidat cotise.
Les premières démarches sont à effectuer sur le site www.moncompteformation.gouv.fr où chaque salarié ou demandeur d’emploi pourra, après avoir mentionné son numéro de Sécurité Sociale, vérifier le nombre d’heures enregistrées sur son CPF et construire un premier dossier de demande de formation. Ce service internet recense également l’ensemble des formations disponibles, éligibles à des financements : celles qui concernent la reprise et la création d’entreprise sont référencées sous le code 203.