Le projet de reprise de l’usine Ford de Banquefort (33) par la société HZ Holding France a été accepté par le comité central de l’usine girondine. Toutefois, plusieurs réserves subsistent et Ford souhaite rester impliquer dans l’opération de reprise. Le sort de 1600 salariés en dépend.
La crise économique touche les secteurs automobiles des deux côtés de l’Atlantique. A cause de la faible demande du marché américain, Ford a du mettre fin à la production de boîtes de transmission automatiques en Aquitaine. C’est ce qui a obligé le groupe américain a annoncé son désengagement du site girondin de Banquefort.
Si la société Ford Aquitaine Industrie (FAI) est bien reprise par HZ Holding France, l’opération ne se fera que si Ford Motor Company s’implique dans ce projet de reprise. En effet, le Comité d’Entreprise de l’usine Ford a jugé l’offre de reprise satisfaisant mais émettait quelques doutes quant à la fiabilité d’un plan de reprise devant s’appuyer sur des partenaires. Seule la collaboration de l’industriel allemand Johann Hay est connue à ce jour.
2. Des promesses bientôt tenues ?
Le plan de reprise de HZ Holding France s’articule autour de promesses importantes en ce qui concerne des projets de développement de l’activité. Il s’agira d’axer le travail sur le traitement thermique de pièces et la fabrication de pièces pour l’industrie automobile et la fabrication de « couronnes » destinées à « un créneau porteur des « énergies renouvelables ».
Si la CGT s’est montrée peu encline à ces propositions, 6 syndicats sur 9 ont approuvé le plan de reprise qui dévoile également d’autres solutions potentielles. D’une part, un projet de vente de transmissions automatiques à destination des marchés russe et chinois a été évoqué. D’autre part, Ford reste attaché à l’usine française puisque les ventes de transmissions au groupe américain se poursuivront jusqu’en 2011. De plus, le projet de reprise prévoit le maintien de l’ensemble des emplois actuels. Enfin HZ Holding, avec le soutien de ses partenaires et de Ford, a annoncé que les acquis du Comité d’entreprise ne seraient pas remis en cause.