Sous la pression des patrons du web, la ministre des PME et de l’Economie Numérique pourrait être reconduite dans ses fonctions, voire hériter d’une portefeuille élargi à Bercy.
Alors que le nouveau premier ministre Manuel Valls boucle, avec le président François Hollande, la composition du nouveau gouvernement (une équipe resserrée, dit-on, d’une quinzaine de ministres), des voix s’élèvent dans les rangs des patrons du web pour réclamer le maintien à Bercy de l’actuelle ministre en charge des PME et de l’économie Numérique Fleur Pellerin.
Parmi eux, beaucoup ont émargé émargé dans le collectif Les Pigeons qui avait fait plier le gouvernement, dès 2012, sur la réforme de la taxation des plus-values de cession.
Visiblement, la jeunesse, la souplesse et les compétences de Fleur Pellerin, personnalité jusque-là inconnue dans la sphère politique française, ont su plaire à ces entrepreneurs branchés, beaucoup plus remontés envers Sylvia Pinel qui avait tenté d’encadrer l’auto-entreprise, ou Benoît Hamon dont les nouvelles règles sur la transmission d’entreprise font des vagues dans le patronat.
Un grand ministère pour les entreprises ?
Fleur Pellerin est notamment à l’origine des Assises de l’entrepreneuriat, et d’une loi favorisant la mise en place du crowdfunding pour financer les entreprises. Aux discours d’autres ministres, plus sévères avec les entreprises, les patrons du web préfèrent celui de Fleur Pellerin qui a récemment annoncé vouloir faire de la France « une nation de startup ».
Dès mardi, un des journalistes de BFM Business Stéphane Soumier a lancé sur Twitter le hashtag #keepfleur repris par la fine… fleur de l’économie numérique, dont Marc Simoncini, fondateur de Meetic, ou encore Jean-david Chamboredon, l’un des porte paroles des Pigeons.
Si cet appel est entendu, Fleur Pellerin pourrait être placée à la tête d’un ministère élargi aux entreprises en général, dont les TPE, les commerces et l’artisanat.