Soutenue par les entrepreneurs du web, l’ancienne ministre de l’Economie numérique devrait rester au gouvernement mais s’occuper désormais du Commerce Extérieur, sans être rattachée à Bercy, ce qui serait une première.
Sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Fleur Pellerin faisait partie de l’équipe de sept ministres en poste à Bercy. L’ère Valls lui ouvre d’autres horizons: elle quitte le portefeuille du numérique, transféré dans les mains de Montebourg, et devrait hériter du Commerce Extérieur, ministère précédemment occupé par Nicole Bricq.
Plus que dans le jeu de chaises musicales, la révolution réside dans la distribution des ministères de tutelle : le Commerce Extérieur pourrait en effet être rattaché au ministère des Affaires Etrangères dirigé par Laurent Fabius, et non plus au Ministère de l’Economie comme ça a toujours été le cas sous la Vème République.
Fleur Pellerin se verrait attribuer en outre un portefeuille élargi au Tourisme et aux Affaires Européennes.
Rappelons que la ministre a, dès lundi, reçu le soutien de grands entrepreneurs français du web qui souhaitaient son maintien au sein du ministère de l’Economie Numérique. En deux ans, cette jeune énarque a su séduire le monde entrepreneurial par son esprit de consensus, son discours pro-entreprise et quelques bonnes réformes, dont l’une prévoit de développer le crowdfunding afin de faciliter le financement des entreprises.
Même le collectif les Pigeons, qui s’était élevé contre Bercy en 2012 contre la réforme de la taxation des plus-values, a apporté son soutien à Fleur Pellerin.