Pour faire entrer de nouvelles recette et financer ses investissements, l’Etat va mettre en vente des parts qu’il détient dans certaines entreprises publiques.
Le gouvernement se refuse à parler de privatisations, un terme qui sonne mal en ces temps de remise en cause du libéralisme économique. Et pour cause : l’Etat, qui détient 62 milliards de participations dans 58 entités, souhaite céder certains de ses actifs publics tout en gardant le contrôle des entreprises concernées.
Vente d’une partie du capital d’EDF et GDF ?
Citons en premier lieu les deux distributeurs d’énergie EDF (84,4%) et GDF Suez (36%), les transporteurs Aéroports de Paris (54,54 %), Air France KLM (15,88 %) et SNCF, les opérateurs France Télécom (13,45 %) et La Poste (100%), les constructeurs Renault (15,01 %) ou encore EADS (14,83 %). Sans compter DCNS, la Française des Jeux, France Télévisions, Radio France, STX, Thales ou Safran. Dans ce dernier, le processus a déjà débuté en mars avec la vente d’une part de 3,12% sur les 30% d’actions publiques, soit 448,5 millions d’euros. La réorganisation du capital du groupe a EADS s’est traduite par la cession d’actions à hauteur de 18 millions d’euros, soit 2,21% du portefeuille public.
Si le premier ministre Jean-Marc Ayrault a bien annoncé l’intention du gouvernement de céder une partie des actifs détenus par l’Etat, il n’a pas précisé quelles entreprises étaient ciblées par la future opération.
Selon plusieurs experts, EDF et GDF seraient dans le viseur mais rappelons que la Loi interdit pour l’instant à l’Etat de se désengager du capital de l’électricien sous la barre de 70%.