Le plan Rebsamen prévoit un élargissement du contrat de génération aux chômeurs de longue durée avec, à la clé, une subvention de 4 000 euros ou plus pour l’entreprise.
Le ministre du Travail a présenté lundi soir un train de mesures destinées à faire reculer le chômage de longue durée, un véritable fléau en France qui frappe un million de personnes, surtout les jeunes de moins de 30 ans à la recherche de leur premier emploi stable et les seniors de plus de 50 ans qui ont perdu leur travail et n’intéressent plus les employeurs. Selon les derniers chiffres livrés par la Dares, 1 million de français pointent à Pôle Emploi depuis plus de deux ans et 705 100 depuis plus de trois ans, un chiffre en hausse de 19% en 2014.
Une prime supérieure à 4 000 euros
Parmi les mesures préconisées par François Rebsamen, l’une concerne le contrat de génération qui s’applique aujourd’hui sur les embauches des jeunes et la pérennisation des postes occupés par un salarié de plus de 55 ans jusqu’à sa retraite. Cette formule donne droit à une prime patronale de 4 000 euros. Son défaut initial, c’est qu’elle subventionne des emplois déjà existants et donne lieu à des effets d’aubaine qui empêchent d’en mesurer le véritable impact social. C’est pourquoi le gouvernement avait assoupli le dispositif l’an dernier en l’ouvrant aux employeurs qui recrutent un senior âgé de plus de 50 ans.
Un nouvel élargissement du contrat de génération serait donc opéré en direction des chômeurs de longue durée, avec, à la clé, une prime revalorisée pour les employeurs.
François rebsamen a également annoncé qu’une « partie supplémentaire des 380.000 contrats aidés, sera davantage « fléchée » vers les chômeurs de longue durée, notamment le contrat initiative emploi (CIE) ».