Parce qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour inverse la courbe du chômage (avant 2017), Manuel Valls demande aux branches professionnelles d’accélérer leurs négociations pour fixer des objectifs en contrepartie des baisses de charges patronales.
Ce petit coup de pression était attendu. Au lendemain de l’installation du Comité de suivi des aides publiques aux entreprises, le premier ministre Manuel Valls a durci le ton à l’égard des branches profesisonnelles actuellement engagées dans les négociations prévues par le Pacte de Responsabilité.
Pas de contreparties, mais des objectifs
Clairement, le chef du gouvernement souhaite que les entreprises s’engagent sur des objectifs précis en matière de créations d’emplois pour amortir les 40 milliards d’allégements de charges d’ici à 2017. Mais les négociations trainent et surtout, le patronat refuse d’entendre parler de contreparties obligatoires.
« Il n’est plus temps d’attendre et rien ne peut justifier l’attentisme » a prévenu Manuel Valls, ajoutant que « toutes les revendications sont possibles mais elles ne peuvent fournir un prétexte à l’inaction sur le Pacte ». Et de marteler, devant la presse, que cet effort fiscal sans précédent en faveur des entreprises « ne doit pas aller vers les dividendes, mais vers l’investissement pour préserver l’emploi, et en créer ».