L’Acoss, qui fédère l’ensemble des Urssaf, vient de publier son dernier rapport comptabilisant le nombre de déclarations d’embauche. Ils sont mauvais. La tendance est encore en net recul au deuxième trimestre, à -4,7%. Cette mauvaise conjoncture a notamment pesé sur les recrutements en CDI.
L’emploi se porte toujours aussi mal en France. La situation s’est même aggravée au deuxième trimestre, si l’on en croit le dernier rapport de l’Acoss, organisme qui fédère les caisses des Urssaf, sur le nombre de déclaration d’embauche. Ce bilan porte sur le deuxième trimestre 2012, soit la période couvrant avril à juin, marquée par la campagne électorale et le scrutin présidentiel, peu propice en général à l’activité économique.
Emploi : le CDD privilégié
Tendance confirmée : Selon l’Acoss, le nombre de déclarations d’embauche supérieure à une durée d’un mois (hors intérim) dans les entreprises a reculé de 4,7% au deuxième trimestre. La dégradation est très nette par rapport aux deux trimestres précédents au cours des quels deux résultats négatifs avaient pourtant déjà été enregistrés (-1,7% sur les trois derniers mois de 2011, et -2,4% sur le premier trimestre 2012). La baisse est non seulement continue, mais elle s’est, en outre, accélérée avant l’été. Sur un an, la courbe atteint – 7,2%.
L’industrie et le tertiaire souffrent
L’Acoss procède ensuite une analyse plus précise par taille d’entreprise et par secteur : les structures de plus de 20 salariés ont mis la pédale douce sur les recrutements (-7,7%), une prudence qui a presque autant affecté les offres en CDD que les offres en CDI.
Les TPE, encore plus petites, ont nettement pratiqué la politique du contrat temporaire : la part des CDD y a même augmenté de 3,7% au deuxième trimestre.
Conformément à la tendance observée depuis un an, l’emploi industriel a beaucoup souffert (-6%) mais le secteur tertiaire s’est assez subitement dégradé (-5,6% d’embauches, contre 1n4% au premier trimestre 2012. La situation s’est très sensiblement amélioré dans le BTP, moteur on le sait, de l’économie (-1,5 % au deuxième trimestre, après -4,7%).
E,fin, l’Acoss relève une stabilité globale du nombre d’heures supplémentaires dans les entreprises.