Le nouveau patron d’EDF Jean-Bernard Lévy se dit préoccupé par la hausse de la dette et demande à l’Etat une augmentation des tarifs pour donner à l’entreprise les moyens d’investir.
Les prix de l’électricité sont-ils voués à une hausse irrémédiable dans les prochaines années ? C’est ce que réclame le nouveau PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy, estimant, dans un entretien accordé au journal Le Monde, que la dette accumulée par l’opérateur ne lui permettra pas d’investir dans les énergies nouvelles, ni dans la rénovation du parc nucléaire français, « dont un bonne partie s’approche des 40 ans », un palier régulièrement invoqué comme une échéance fixant la durée de vie des réacteurs. Les deux-tiers des installations françaises atteindront cette « border line » en 2025, mais rien n’empêche le gouvernement de prolonger les licences d’exploitation, avec l’aval de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
Bénéfice en hausse en 2014
En attendant, Jean-bernard Lévy estime que « si le prix de l’électricité reste bon marché en France », c’est que « l’entreprise n’a pas beaucoup investi ces quinze dernières années ».
Pour pouvoir faire face aux investissements qui s’imposent, et « stabiliser la dette », il annonce avoir « demandé au gouvernement des augmentations régulières et dans des proportions acceptables par la collectivité, des tarifs » appliqués aux particuliers.
Malgré un résultat net en hausse de 5,2 % à 3,7 milliards d’euros en 2014, le président d’EDF souligne que le groupe « sort plus d’argent qu’il n’en rentre » et qu’il « faut mettre un terme à cette situation. »