Redoutée par les entrepreneurs débutants, l’étude de marché revient pourtant à se poser des questions simples et essentielles destinées à évaluer le potentiel du marché sur lequel vous souhaitez vous positionner. Une telle étude est bien évidemment indispensable en début de parcours. Elle reste utile avant chaque stade de développement de l’entreprise.
Du bon sens, de la méthode, un peu de recul et une pinçée de culot. Voilà les principaux ingrédients nécessaires à l’élaboration d’une bonne étude de marché. C’est une étape essentielle avant la création, proprement dite, de toute entreprise car c’est elle qui permet de jauger le potentiel de votre future activité.
L’étude de marché en quatre questions
En fait, l’étude de marché doit être réalisée bien en amont car c’est elle qui détermine l’intérêt ou non de se lancer sur tel ou tel créneau économique, ou sur tel ou tel territoire.
Effrayante au premier abord, l’étude de marché consiste pourtant en quelques questions de base qu’il est important de se poser avant bien sûr d’y répondre.
Voilà, j’ai une idée. Je souhaite vendre un produit, disons, par exemple, un bouchon de bouteille muni d’un levier intégré, ou un service, coiffure ou ramonage (deux activités soumises à qualification professionnelle).
Première interrogation : ai-je bien identifié le marché à prendre ? Bien déterminer s’il s’agit d’une niche, soit un petit segment de marché très spécialisé avec une clientèle réduite mais rentable, ou une activité plus générale en développement, en stagnation ou en déclin (voir les grandes tendances nationales, puis locales, les deux pouvant être totalement différentes selon le territoire ou le bassin étudié).
Tenter d’évaluer le volume de vente et, si possible, le potentiel du chiffre d’affaires.
Deuxième interrogation : quels seront les futurs clients ? Dans le cas d’une activité de coiffure, le panel est large mais la moyenne d’âge de la population est à prendre en considération. Si la clientèle est âgée, ne vaut-il pas mieux monter une société de coiffure à domicile ?
Tentez de définir aussi quelles sont leurs habitudes d’achat, voire leur comportement du consommateur.
Troisième interrogation : Combien de concurrents vais-je avoir ?
C’est une question bien évidemment essentielle. Suis-je positionné sur la même niche de marché qu’eux ? Quelle fontaine de consommateur vais-je toucher en fonction de mes prestations et surtout du territoire que je vise. Que vais-je proposer en plus ? Quels sont leurs prix ?
Pour examiner la concurrence, un ramoneur pourra, par exemple, se reporter sur le site officiel de la Fédération des entreprises de propreté et de services associés, ou sur le site de l’Insee.
Mener ses enquêtes soi-même
Quatrième interrogation : Quel est l’environnement de mon marché ?
Dans quel cadre réglementaire et législatif vais-je évoluer ? Quels seront ses processus d’innovation et ses évolutions technologiques.
Bien entendu, ces informations nécessitent, pour certaines d’entre elles, des études pointues relevant de la seule compétence de professionnels.
Les Chambres de commerce et d’Industrie seront de bon relais, comme les bibliothèques ou archives municipales. N’hésitez pas non plus à solliciter les services de l’élu municipal concerné.
Mais la théorie ne remplacera jamais la pratique et ce que vous observerez de vos propres yeux : étudier vos concurrents, scrutez les habitudes des consommateurs dans les supermarchés.
Le statut de l’auto-entrepreneur est également idéal pour tester, avec le minimum de risque, la viabilité de votre activité.