L’Insee publie les résultats d’une étude sur les facteurs qui favorisent ou au contraire limitent la pérennité d’une entreprise dans les cinq années qui suivent sa création. Statut, secteur d’activité, profil du créateur, l’importance de chacun est mesurée.
L’Insee vient de publier une étude sur la pérennité des entreprises, en évaluant parmi les entreprises créées en 2002, combien étaient toujours actives en 2007. Verdict : un peu plus d’une entreprise sur deux (52%) existent toujours 5 ans après sa création.
Premiers constat, « les sociétés se maintiennent plus longtemps que les entreprises individuelles », précise l’étude. En effet, les entreprises individuelles (qui représentaient 55% des créations d’entreprises en 2002) n’étaient plus que 47% à être toujours actives 5 ans après leur création, quand pour les sociétés cette proportion s’élevait à 59%.
Autre enseignement : tous les secteurs n’offrent pas les mêmes garanties en termes de pérennité.
Ainsi, si le secteur du Commerce était le plus dynamique en 2002 en termes de création d’entreprise (environ 25% des 215 000 créations d’entreprise) il se révèle également comme celui qui a donné lieu au plus grand nombre d’arrêt d’activité. Seules 46% des entreprises créées dan ce secteur en 2002 existaient toujours en 2007.
Le secteur des Transports (3% des créations en 2002) est celui qui affiche le taux de pérennité à 5 ans le plus élevé : 62%. Suivent les secteurs de l’Immobilier (55%), des Services aux entreprises (54%), de l’Industrie (hors agroalimentaire : 54%), de la Construction (51%), des Services aux particuliers (49%), de l’Industrie agroalimentaire (49%) et donc en dernière position le Commerce (46%).
2. Les facteurs favorables à la pérennité de l’entreprise
Outre le secteur d’activité dans lequel une entreprise est lancée, l’étude met en évidence un ensemble de facteurs qui apparaissent décisif quant à la survie de l’entreprise à 5 ans.
Ainsi, l’expérience professionnelle et le niveau de diplôme du porteur de projet au moment de la création de son entreprise semblent particulièrement déterminants.
L’étude montre en effet que tous types d’entreprises confondues, les chances de réussites augmentent selon le niveau du diplôme. Par ailleurs, si on ne considère que les entreprises dont le créateur a une expérience professionnelle d’au moins dix ans dans le secteur qui fait l’objet de la création, alors 60% existent toujours au bout de 5 ans. Pour un créateur d’entreprise sans expérience professionnelle, les chances de survie chutent à 48%.
De manière générale, un jeune entrepreneur part avec moins de chances de réussite : le taux de survie à cinq ans d’une entreprise créée par un porteur de projet de moins de 30 ans est de 46%. Il atteint 54% pour un entrepreneur âgé de 30 à 50 ans.
Les trois premières années de vie de l’entreprise paraissent également jouer un rôle crucial dans la question de sa survie à cinq ans. Le développement du chiffre d’affaire et la capacité des entreprises à embaucher dans cette période sont un très bon indicateur de l’espoir de les voir ou non passer le cap des 5 ans.