Pour faire reculer le chômage, le gouvernement souhaite mettre le paquet sur l’apprentissage et la formation des chômeurs.
Faute d’offres d’emplois suffisantes sur le marché du travail, le gouvernement souhaite prendre le mal du chômage à la racine, en multipliant les portes d’entrée vers les entreprises à travers l’apprentissage et la formation professionnelle.
Lundi soir, sur France 2, le premier ministre manuel Valls a confirmé qu’un plan massif serait présenté par le gouvernement dès janvier pour encourager la formation des chômeurs, l’un des étriers recherchés pour les remettre sur le chemin de l’emploi. Il y en a d’autres : l’apprentissage, qui a déjà fait de nouvelles mesures d’incitations en 2015, mais que Matignon souhaite renforcer. Egalement les emplois de service à domicile, l’un des secteurs à fort potentiel de recrutements en France, mais plombées ces dernières années par des revirements fiscaux.
Déjà l’opposition parlementaire crie au loup, en suspectant le gouvernement de vouloir inverser la courbe du chômage avec des mesures artificielles, au lieu de déverrouiller l’emploi en desserrant l’étau du Code du Travail.
Manuel Valls a indiqué qu’il souhaitait faire sortir « la France de cette accoutumance pour le chômage » et veiller à ce que « la valeur travail soit partagée par tous ». Sur les recettes à mettre en œuvre, il a annoncé que « des annonces par le président de la République et par le gouvernement au mois de janvier ».
Pas de révolution au programme donc, mais « un plan massif de formation pour les chômeurs », actuellement préparé par la ministre du Travail Myriam El Khomri. Plan qui sera versé dans les prochaines discussions liées à la renégociation de la convention Unedic, qui réunira autour de la table patronat et syndicats, gestionnaires du système.