Un tiers des dirigeants de PME observent un durcissement des conditions d’accès aux prêts bancaires, révèle un baromètre réalisé par KPMG pour le compte de la CGPME.
Avec la crise, les banques mettent la pédale douce sur les prêts, surtout lorsque ceux-ci sont sollicités par des petites entreprises dont elles doutent de la capacité à traverser la dépression économique.
Ce n’est pas nouveau : la frilosité des banques constitue un des principaux dommages collatéraux d’une crise : les entreprises, qui voient se serrer le robinet du crédit, sont les premières impactées, premier maillon d’une réaction en chaîne qui finit par gripper toute la machine.
Des conditions d’accès au crédit renforcées
Le dernier baromètre (16ème édition) réalisé par le cabinet d’audit et d’expertise-comptable KPMG pour la CGPME illustre bien ce ressenti des petites entreprises au plus près du terrain, confrontés à des difficultés croissance dans la quête de leur financement : Le tiers des dirigeants de Petites et Moyennes Entreprises (+5% par rapport à la précédente édition) considère que le ralentissement économique et la crise de confiance pèsent les conditions d’attribution des crédits bancaires.
Celle-ci se traduit, pour 43% des sondés, par des frais en hausse et une somme inférieure à celle qu’ils avaient sollicités, des demandes de garanties plus exigeantes (42%), un allongement des délais d’examen des dossier (25%).
28% des PME disent avoir constaté une baisse de leurs co-financements, de leurs facilités de trésorerie, ou de leurs crédits.
Des crédits de trésorerie couverts par Oséo
En revanche, et c’est aussi une caractéristique des crises, les besoins en financement des entreprises, qui restreignent leurs projets investissements, n’augmentent pas : ainsi, 60 % des entreprises affirment avoir au moins un besoin de financement, c’est neuf point de moins par rapport au trimestre précédent.
En fait, les entreprises les plus exposées au ralentissement et aux retards de paiement ont souvent besoin de financement pour renflouer leur trésorerie et répondre à leurs besoins en fonds de roulement (BFR) : à ce titre un fonds de 500 millions d’euros a été créé, sous l’égide d’Oséo, pour apporter aux entreprises une couverture sur leurs demandes de crédits de trésorerie.