A en croire l’indice PMI de la société Markit, la croissance française a traversé un trou d’air en juillet, en raison d’un repli de l’activité dans le secteur privé.
L’hirondelle du premier trimestre n’a pas le fait printemps ni l’été au troisième, surtout en juillet, marqué par un net repli de la production, indique la dernière version « flash » de l’indice PMI mesuré par la société Markit, qui sert souvent de référence aux marchés financiers : l’indice global dit composite perd près de deux points passant de 53,3 en juin à 51,5 en un mois.
Le ralentissement s’est surtout fait sentir dans l’industrie manufacturière dont le rythme est retombé dans le « rouge » en juillet (49,6), sous la barre des 50 points où Markit situe sa moyenne entre les phases de croissance et de récession. Ce résultat est bien plus mauvais que celui attendu par plusieurs économistes qui anticipaient un niveau stable à 50,7 points, dans le vert donc. Jamais ce curseur n’était tombé aussi bas depuis plus d’un an.
Baisse des commandes dans le privé
Même début de retournement pour les services : ce secteur, vaste, reste ne croissance mais a perdu de sa vigueur le mois dernier (52 points, après 54,1 en juin). Sur ce front également, les experts attendaient mieux (53,8).
Si le volume des « prises de commandes dans les entreprises privées » s’inscrit dans une dynamique positive depuis huit mois consécutifs, son « rythme est toutefois le plus bas depuis avril », surtout dans le secteur manufacturier où les professionnels observent « une contraction légèrement plus forte des nouvelles commandes ».
Et l’emploi global est repassé en zone de contraction pour la première fois depuis cinq mois, indique encore l’enquête réalisée par Markit.