L’ancien président de la république dresse le même constat que François Hollande mais, contrairement à son successeur, souhaite passer aux actes.
A un an des primaires qui propulseront le candidat de la droite aux élections présidentielles, Nicolas Sarkozy lève un coin de voile sur son futur programme. Dans un entretien accordé au journal les Echos, il rebondit sur les grandes questions économiques qui agitent la gauche au pouvoir : le droit du travail, les 35 heures, le chômage.
Négocier la durée du travail dans l’entreprise
Sans surprise évidemment, l’ancien président de la République accuse François Hollande d’être responsable de « l’absence d’amélioration économique » en France, alors que le chômage baisse presque partout ailleurs en Europe.
Que contient sa ToDo List ? Tout ce que François Hollande a dit ou déjà évoqué avec des mots qu’il n’a jamais traduits en actes. Le projet de loi annoncé sur la réforme du droit social devrait mettre sur la table la question de l’accord de branche ou d’entreprise qui doit désormais primer sur la règle définie par le Code du Travail. Sarkozy veut aller plus loin et estimer « que la négociation sociale doit désormais se dérouler d’abord dans les entreprises plutôt qu’au niveau de la branche ou du confédéral». Il se dit favorable à la tenue de « référendums salariaux » en cas d’échec des discussions menées en amont par le patronat et les organisations syndicales. le résultat de ces consultations, ne pourra pas «être remis en cause par les tribunaux à la condition qu’il respecte bien sûr les normes fondamentales».
Il propose d’alléger les contrôles sur les conditions d’un licenciement économique, de supprimer le seuil des 10 salariés entraînant l’élection de délégués du personnel, et de fusionner « l’ensemble des instances de représentation du personnel au-delà de 50 salariés».
Il annonce aussi qu’une entreprise qui souhaite « sortir des 35 heures » puisse le faire par la négociation en interne.