En France, le taux de survie des entreprises à cinq ans se situe aux alentours de 50%. Un phénomène qui s’est aggravé avec la crise, surtout dans certains secteurs touchés de plein de fouet par la dépression.
Le taux de survie est une donnée importante pour une entreprise : il est établi qu’au bout d’un certain nombre d’années, trois, voire cinq en général, elles passent un seuil critique qui leur permet de capitaliser sur leurs acquis et perdurer.
Un chef d’entreprise diplômé
Or, le taux de survie des entreprises françaises est l’un des plus bas d’Europe : selon une étude publiée par l’Insee, environ 50% des entreprises passent le cap des cinq années d’existence. Il y a dix ans, en 2002, période marquée par une croissance plus faste (+3% entre 1998 et 2000 avant une rechute à 1% en 2002), l’espérance de vie à cinq ans des jeunes entreprises étaient d’environ 54%, c’est-à-dire à peine plus élevée que le résultat d’aujourd’hui, pourtant directement impacté par la crise.
Les difficultés des entreprises à se maintenir dans le temps est donc a priori un mal bien français. Comment l’expliquer ?
Selon l’Insee, deux éléments déterminent la capacité d’une entreprise à survivre sur le long terme : le capital de départ (il doit être suffisamment élevé), et le CV du créateur. S’il est diplômé, un entrepreneur a plus de chance de réussir, surtout s’il est titulaire « d’un diplôme technique » précise l’Insee.
Etre ambitieux sur le capital de départ
Le montant du capital investi en phase d’amorçage est aussi déterminant puisqu’il injecte, dès l’origine, des forces vives dans le projet. 44% des entreprises créées en 2006 avec un apport « de moins de 4 000 euros » étaient toujours en activité en 2011, indique l’Insee.
En France, près de 70% des entreprises sont lancées avec un capital inférieur à 16 000 euros, précise encore l’institut des Statistiques.
Enfin, les chances de réussite varient en fonction des secteurs d’activité : les transports et le soutien aux entreprises résistent bien en général, mais les taux de survie s’affaiblissent dans les commerce et la construction (respectivement 45% et 47%).