La crise économique fait peur aux porteurs de projet. Ils n’ont pas toujours raison car les opportunités à saisir sont nombreuses en ces temps troublés. Tour d’horizon.
La crise, période idéale pour créer son entreprise ? Beaucoup vous répondront non. On les comprend : entre la frilosité des banques, l’allongement des délais de paiement et la contraction du pouvoir d’achat, difficile de voir dans cette conjoncture trouble des perspectives prometteuses et saines. Surtout quand les impôts augmentent (et c’est le cas actuellement).
Se spécialiser : loisirs, low cost, haut de gamme
Pourtant, un certain nombre de porteurs de projets s’emploient à prendre le problème à l’envers. Il est évident qu’un créateur d’un site e-commerce fondé sur le principe d’achat groupé (avec des remises à la clé) voit la crise comme une opportunité. En période de récession, le low cost a le vent en poupe.
La perte du pouvoir d’achat frappe davantage la classe moyenne, moins les catégories supérieures qui continuent de consommer. Entre 2008 et 2012, le marché du luxe a, malgré une cible restreinte (par définition), fait mieux que résister. Il est d’ailleurs apparu que les entreprises positionnées sur le haut de gamme s’en sont mieux sorties que les autres.
Plus globalement, on sait que le high tech (smartphones, tablettes numériques etc…) séduit toujours les consommateurs même lorsque les temps sont difficiles : ils y voient non seulement un dérivatif (loisirs) mais aussi un outil apte à faciliter leur vie de tous les jours. Inutile de rappeler qu’Apple semble avoir traversé la crise sans encombre.
Bref, les opportunités existent bien en période de récession. Il suffit de les saisir à temps.
La crise c’est aussi le moment propice pour innover : c’est en ces périodes dures que naissent les idées de demain (on sait par exemple que Renault se positionne sur la voiture électrique, espérant profiter des effets du bonus-malus annoncé en juin dernier par le gouvernement).
La fébrilité sur certains marchés élimine également, de fait, la concurrence : celle-ci est moins vive sur le terrain économique et les fonds d’investissement, tels les Business Angels, voient leur pile de candidatures se réduire (ce qui facilite d’autant les possibilités de sortir du lot !)
Reprendre une entreprise, innover, recruter
La crise, lorsqu’elle est profonde, fait irrémédiablement baisser les prix. C’est le cas depuis fin 2011 (baisse des coûts de l’énergie aidant). L’immobilier d’entreprise devrait suivre la même tendance en 2013 (après une hausse continue ces dix dernières années) avec des taux d’intérêt au plus bas.
La crise influe également sur vos investissements marketing avec des tarifs publicitaires en recul. La faillite de l’emploi peut aussi servir vos projets de recrutements : de nombreux collaborateurs de qualité, hautement qualifiés, sont disponibles sur le marché du travail. Au risque d’être cynique : ces bons éléments sont, comme tout à chacun, moins gourmands (question salaire) au sortir d’une longue période de chômage. A vous d’en profiter !
Autre opportunité à saisir en temps de crise : la rachat d’entreprise. Lorsque que le marché est incertain, beaucoup de chefs d’entreprise s’empressent de vendre leur affaire dans l’espoir de tirer de l’opération une belle plus-value apte à leur permettre de démarrer ailleurs, ou plus tard.
Dans la précipitation, ils vendent des activités qui s’avèrent encore viables par la suite. Les bonnes occasions sont donc nombreuses sur la marché de la reprise d’entreprise.
Enfin, les aides fiscales sont nombreuses : malgré la hausse des cotisations décidée par l’actuel gouvernement, le statut d’auto-entrepreneur (plus de 900 000 adhésions depuis 2009) reste intéressant (l’exonération de Cotisation Foncière des entreprises devrait être prolongée cette année).