Créer son entreprise est un combat, un combat quotidien. Et comme dans tout combat, si certains en sortent gagnants, d’autres doivent assumer des défaites. Et la défaite est amère. Un dépôt de bilan est toujours douloureux pour le créateur. Une analyse de la situation permet d’apprendre de cet échec, puis de rebondir.
Apprendre de cet échec
Il faut se poser les bonnes questions. Quelles sont les causes de cet échec? Les facteurs sont-ils extérieurs? Ou le poste de manager était mal appréhendé et a généré une emprise au stress plus grande. Ou encore le projet était mal défini, mal adapté à la situation. La cause n’est peut être pas définitivement perdue. Apprendre de ses erreurs permet avant tout de ne pas les reproduire. Un bilan de compétences peut être un support solide à ce questionnemen, fournir un diagnostic extérieur et permettre un meilleur positionnement personnel pour repartir, soit sur la même voie, soit vers un nouveau projet professionnel.
2. Savoir prendre de la distance
Savoir prendre de la distance
Il faut à tout prix éviter l’amalgame entre le chef d’entreprise et la personne privée. Un projet de création qui ne dure pas ou qui ne porte pas ses fruits n’induit pas un échec personnel. C’est difficile mais il est nécessaire de prendre du recul. Pour cela, l’échec doit être envisagé positivement : ce que le créateur en a appris, l’expérience que cela lui a apporté, les erreurs qu’il ne commettra plus si c’était à refaire… Aux Etats-Unis, 1 créateur sur 2 échoue la première fois mais se « remet en selle » rapidement car il a su tirer partie de ses erreurs : l’échec n’est pas considéré comme un échec social aux Etats Unis, pays ou l’entrepreneur est roi.
3. Appréhender les facteurs extérieurs
Appréhender les facteurs extérieurs
Il faut regarder les choses en face. Une faillite a autant de causes extérieures que de causes intérieures. Les conjonctures économiques, la situation géographique, de nombreuses raisons autres que personnelles pèsent sur la vie d’une entreprise. Un fait unanimement reconnu outre atlantique. Les français semblent avoir du mal avec l’échec. La même difficulté finalement que pour appréhender la réussite. On pose sur l’entrepreneur qui a réussi un regard jaloux et emprunt de suspicion. On regarde celui qui a échoué avec compassion, mais aussi parfois du dégout voire du mépris. Le créateur déchu doit se garder de cette vision réductrice franco-française. Il est le seul qui connaisse exactement les raisons qui l’ont fait échouer. L’appui de la famille, des proches sera primordial pour surmonter affectivement cette situation passagère.