La ministre du Travail envisage d’alléger les restrictions après la mi-mai.
Après le confinement strict du printemps 2020, qui avait conduit de nombreuses entreprises à suspendre leur activité et à proposer à leurs salariés d’exercer en distanciel, le télétravail avait perduré quelques jours par semaine au cours de l’été suivant, jusqu’à ce que la réalité de la deuxième vague ne rattrape les employeurs à la rentrée de septembre. Beaucoup d’actifs ont alors été amenés à remplir une partie de leurs missions professionnelle depuis leur domicile, en alternant avec des retours ponctuels au bureau.
Face à l’aggravation de la situation épidémique au cœur de l’hiver, l’Etat avait tapé du poing sur la table en demandant aux employeurs de généraliser le système. Ce qui, semble-t-il, a été fait, ou presque : « Au cours des dix derniers jours, le télétravail a vraiment bondi », avec un taux passé de 65 % à 78 % chez « les actifs qui occupent des postes facilement télétravaillables » a souligné la Elisabeth Borne, évoquant « un niveau plus élevé qu’ en novembre ».
Alors que les restrictions liées au troisième confinement, entré en vigueur début avril 2021, sont en passe d’être très progressivement assouplies, la ministre commence à ouvrir des perspectives propices à l’allégement des protocoles appliqués en entreprise. Lors d’un interview à l’antenne d’Europe 1, elle a confirmé que les règles sanitaires sont amenées à « évoluer » et que les entreprises et les salariés vont « reprendre la main sur l’organisation du télétravail ». A partir de quand ?
« Rien ne bougera » jusqu’à la mi-mai, date à laquelle les commerces, les terrasses de restaurants, des salles de sport et certains lieux culturels devraient progressivement pouvoir accueillir du public.
Les retours au bureaux seront notamment possibles, bien qu’encore encadrés par des règles de distanciation et sans doute par le port du masque, du moins dans les open spaces : aujourd’hui, un jour de présence par semaine est toléré en entreprise, sous réserve que celui-ci se fasse à la demande du salarié et avec l’accord de l’employeur. Dans un mois, le temps en télétravail passer à trois ou deux jours (contre quatre ou cinq aujourd’hui), a signalé la ministre sans toutefois donner d’échéance précise.
On ne sait rien pour l’instant des normes qui seront mises en place : les pauses-midi et les déjeuners entre collègues devraient toutefois redevenir possibles dans les restaurants d’entreprise, à condition d’y respecter des gestes barrière. Les pots de départs seront à nouveau autorisés, mais feront, eux aussi, l’objet de consignes et de précautions particulières.