Alors que le sommet social réunit actuellement à Paris patronat et syndicats autour du gouvernement, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a estimé qu’il ne fallait pas davantage alourdir le coût du travail en France.
Coût du travail : les socialistes, emmenés par François Hollande pendant la campagne présidentielle, avaient esquivé cette thématique, plaçant davantage le problème de la ré-industrialisation française sur le terrain de l’innovation et du financement bancaire.
Hausse du SMIC et des cotisations
C’était une manière aussi de s’opposer au projet de TVA sociale portée par Nicolas Sarkozy qui, par un transfert des cotisations patronales sur l’impôt à la consommation, prévoyait une réduction du coût du travail et un renforcement de la compétitivité des entreprises.
Dès son arrivée au pouvoir, l’équipe de François Hollande a pris le chemin inverse : elle vient, par exemple, d’abroger la TVA sociale votée par la précédente majorité parlementaire et annoncé, dans le même temps, une hausse des cotisations sociales pour financer le retour partiel de la retraite à 60 ans. Pour la première fois depuis six ans, la hausse du Smic a bénéficié d’un coup de pouce, modeste certes (2%). Autant de mesures qui ont suscité l’inquiétude du patronat et plus globalement des représentants des TPE et PME.
Des chefs d’entreprise que Pierre Moscovici a, à la veille de la tenue du Sommet social, tenté de rassurer en estimant qu’il ne fallait pas « davantage alourdir le coût du travail ».
Interviewé par l’équipe du Rendez-Vous BFM TV/Le Point/RMC, le ministre de l’Economie et des Finances a exprimé son »soutien ardent aux entreprises, qui se manifestera y compris sur le plan fiscal ».
« Nous aurons une politique résolument favorable à l’entreprise » a-t-il assuré, en indiquant vouloir distinguer es entreprises qui investissent et celles qui distribuent des dividendes.