Avec un salaire brut horaire estimé à 34,30 € en 2013, la France présente l’un des coûts du travail les plus élevés d’Europe mais reste moins chère que la Suède, la Danemark, la Belgique et le Luxembourg.
La question du coût du travail revient comme une antienne depuis 2007 dans le débat politique. Dès 2007, Nicolas Sarkozy en faisait l’un des fermement principaux de la compétitivité des entreprises, thématique reprise par François Hollande après son élection à l’Elysée en 2012. La mise en place du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi) et le Pacte de responsabilité, qui prévoit un allégement de charges de 10 milliards d’euros, s’inscrivent dans cette stratégie de long terme visant à faire baisser le coût du travail en France, notion rejetée par les syndicats les plus durs (FO et CGT) et par la gauche de la gauche qui voient dans cette réforme un chèque en blanc accordé sans contreparties d’emplois aux patronat.
Oui, le coût du travail français pèse lourd dans la compétitivité des entreprises, mais il n’est pas le plus élevé d’Europe, contrairement à ce que laissent sous-entendre certaines figures politique. Selon Eurostat, le coût horaire en France, qui comprend la part salariale et celle des cotisations sociales, atteint 34,30 euros en 2013, un niveau stable par rapport à l’année précédente. C’est environ 6 euros au-dessus de la moyenne européenne (28,40 €). Mais c’est moins qu’en Suède (40,1 euros), qu’au Danemark (38,4 euros), qu’en Belgique (38) et qu’au Luxembourg (35,7).
L’Allemagne est un peu moins chère que la France (31,30 euros) mais son coût du travail a progressé de 20 centimes par rapport à 2012 (30,50 euros).