Pour amortir le choc lié aux hausses des cotisations vieillesse dans le secteur public, le gouvernement pourrait étaler la mesure dans le temps pour les fonctionnaires.
Comme les salariés du privé, les fonctionnaires financeront la réforme des retraites via une hausse de leurs cotisations vieillesse. Le plan du gouvernement prévoit d’augmenter de 0,15 point les charges patronales et salariales dès 2014 puis de 0,005 en 2015 2016 et 2017. Gain espéré : 4,4 milliards d’ici à 2020 dont deux dès l’année prochaine.
Revaloriser le point d’indice
Mais voilà, les choses ne sont pas aussi simples, car la précédente réforme des retraites (2010), celle qui avait fait passer l’âge légal de départ de 60 à 62 ans, prévoyait aussi une hausse des cotisations dans le public de 0,27% afin de rattraper les salariés du privé.
Or si cette hausse se combine avec l’autre, les fonctionnaires verront leur niveau de cotisation progresser de près d’un demi-point à partir de l’année prochaine. Trop brutal aux yeux des syndicats qui ont demandé au gouvernement de tempérer le choc afin de préserver le pouvoir d’achat des 5 millions d’agents français. Comment ? En lissant le surcoût fiscal dans le temps, « sur six ou sept ans », comme le réclame la CFDT qui dénonce « un effort d’autant plus lourd » qu’il s’inscrit dans un « contexte de gel du point d’indice ».
C’est d’ailleurs sur cette question salariale que FO place sa principale revendication, et non sur un aménagement fiscal :depuis des années, le syndicat demande une revalorisation du point de rémunération des fonctionnaires, bloqué par la politique d’économie budgétaire engagée depuis 2011.