Le secrétaire général du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a jugé « non pertinentes » les déclarations du ministre du Travail François Rebsamen sur le contrôle des chômeurs.
François Rebsamen ignorait-il qu’il allumerait un incendie dans les rangs désordonnés du parti socialiste en évoquant un contrôle des chômeurs ? Depuis la rentrée, certains diront même depuis 2012, les gouvernements composés par François Hollande se plaisent à chasser sur le terrain sémantique de la droite comme pour mieux paralyser un camp adverse déjà moribond. Cette stratégie, pour efficace qu’elle soit politiquement, n’est pas sans susciter des remous dans le navire socialiste au risque de le couper en deux par le milieu. Elle a déjà coûté leurs postes à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, deux naufragés du courant souverainiste autrefois incarné par Jean-Pierre Chevènement.
Un simple rappel de la Loi ?
Cette fois, donc, c’est François Rebsamen, ministre du Travail, qui a brisé un tabou à gauche en annonçant un renforcement du contrôle des chômeurs pour s’assurer que tous recherchent activement un travail. Un argument souvent travaillé par la droite qui en d’autres temps, scandalisait les tenants de la sainte parole socialiste, Hollande en tête.
Ce matin, son ministre a précisé que ces contrôles étaient déjà en place et qu’ils se traduiraient par des sanctions pour les fautifs. Pour calmer le tollé soulevé à gauche, ses services ont tenu à signaler qu’il n’avait pas l’intention de « stigmatiser les chômeurs » mais seulement de faire un « rappel de la loi ».
Dans un communiqué, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a déploré le fait que de telles déclarations, « non pertinentes, brouillent le message présidentiel ».