Reprendre une entreprise demande d’être opportuniste et rigoureux quant au financement que cela implique. Que l’on soit accompagné ou non par un conseiller d’entreprise, quelques conseils sont toujours intéressants lorsque l’on se lance dans l’aventure.
Financer une reprise d’entreprise demande d’être présent sur tous les fronts. Porter un projet nécessite d’être audacieux, séducteur mais prudent. Dans un premier temps, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence des banques. Le « pool bancaire », c’est-à-dire : faire appel à plusieurs banquiers, permet de mieux répartir les risques. Il faudra bien sur, avant même la reprise de l’entreprise ciblée, se rapprocher de la banque l’accompagnant jusqu’ici. Le banquier qui connaît déjà la société souhaitera rester impliquer dans l’affaire et sera certainement un soutien de poids lorsque les questions déterminantes se poseront.
2. Négocier une période de franchise
Autre conseil important, il s’agit de négocier une période de franchise de 12 à 24 mois, qui permettra de ne rembourser que les intérêts de la dette. Très utile en cas de soucis de perte de clientèle par exemple, la franchise pourra également être utile en cas de non renouvellement des concours bancaires à court terme. Elle permet, en plus, d’éviter la surprise d’un règlement de charges exceptionnelles liées à l’opération de transmission. Enfin la franchise limite l’évolution des besoins en fonds de roulement relatifs à la croissance du chiffre d’affaires.
3. La participation du cédant
Au moment de la recherche de fonds pour reprendre l’entreprise, la générosité du cédant peut souvent être la bienvenue. L’inviter à participer aux premières réunions engagera sans doute une participation de sa part. Celle-ci marque la confiance du cédant envers le repreneur et envers la pérennité de la société, essentielle aux yeux des partenaires. D’ailleurs, cette participation peut faire office de garantie financière de la garantie actif/passif. Enfin, comme dans chaque business, il faut savoir rester prudent. Ne pas rejeter directement les partenaires qui ne semblent pas avoir le bon profil. Il vaut mieux les garder sous la main pour d’autres solutions à plus long terme.
4. Avant de faire appel au banquier…
Avant de solliciter la banque, il faut signer une lettre d’intention qui prouvera à quel point les conditions définitives de la vente sont pleinement remplies et qu’aucune autre démarche n’a été oubliée. Cela rassurera le banquier et lui évitera de perdre son temps. A ce titre, anticiper les éventuels incidents d’activité nécessite de ne pas surpayer l’entreprise reprise, ce serait très mal perçue par la banque et préjudiciable pour l’avenir de la société. D’autre part, les ressources à court terme de l’entreprise reprise ne doivent pas être directement utilisées pour racheter des titres grâce à un holding. Cela se traduirait souvent en abus de pouvoirs et de biens sociaux. De plus, le du cycle d’exploitation a besoin de ces ressources. ment