Un tel projet de ne se réduit pas une idée, aussi audacieuse soit-elle…il se mûrit d’abord très en amont et s’inscrit ensuite dans un processus long qui se construit par étape.
Evaluer le potentiel de son idée
L’envie part souvent d’une inspiration, d’un déclic qu’il faut, ensuite, confronter à la réalité d’un marché, d’un environnement juridique, administratif, social, comptable et fiscal, avec ses contraintes, parfois ses lourdeurs. Une idée innovante se doit d’être mesurée, étudiée afin de s’assurer de sa capacité à répondre durablement à réel besoin de la demande. En cas de doute sur l’originalité – au sens propre – de l’invention (produit ou concept), il n’est pas inutile de lui garantir une antériorité juridique au moyen d’une enveloppe Soleau déposée auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (il s’agit seulement d’un outil de datation, pas d’un brevet en tant que tel qui garantit une exclusivité d’exploitation).
Si l’idée est plus banale, veillez au moins à ce qu’elle se démarque suffisamment par rapport aux acteurs déjà installés sur le marché (parfois depuis très longtemps…)
Identifier sa cible
Sans clientèle, le dirigeant d’entreprise n’ira évidemment pas loin. A quel public compte-t-il s’adresser ? Sujet crucial qu’il faut bien sûr envisager avant de se lancer. De la nature de son activité va dépendre le positionnement de son offre : se fonde-t-elle sur un produit de niche, un service rare ou concurrentiel ? Evoluera-elle sur un marché d’équipement ou de renouvellement ? Dans tous les cas, une étude de marché doit permettre de cibler la demande, jusque dans ses caractéristiques sociologiques (tranche d’âge, sexe, catégorie socio-professionnelle…). En fonction des éléments recueillis et des quantifications réalisées, elle permettra de définir un juste prix, d’établir un premier seuil de rentabilité, d’évaluer un résulta prévisionnel (et encore fictif) et de dessiner les contours d’une stratégie marketing.
Trouver des financements
C’est le nerf de guerre, une première plongée dans le concret des chiffres sonnant et trébuchant . La mobilisation de fonds sous forme de capital est une condition sine qua non pour lancer une entreprise sur de bons rails. L’idéal en phase de démarrage est d’injecter un apport personnel dans l’affaire pour éviter de partir avec une charge trop lourde d’endettement. En complément de cet argent frais destinés à couvrir les premiers besoins (règlement des charges courantes, dont le loyer professionnel, et paiement des fournisseurs), des solutions de financement souples et avantageuses peuvent être sollicitées : des prêts d’honneur (à taux zéro et sans garantie) auprès d’acteurs et d’organismes tels que le Réseau Entreprendre ou Initiative France. Les demandeurs d’emploi qui ont encore des droits sociaux à liquider ont aussi la possibilité de débloquer une avance constituées par leur solde d’assurance chômage.
Autre formule possible : la quête d’associés pour renforcer le capital de l’entreprise, créée en société (il s’agit d’un placement rémunéré sous forme de dividendes dont le montant est proportionnel au nombre de parts ou d’actions détenus par chacun des gérants).