De nombreux dispositifs existent pour préparer les candidats à l’installation.
Si la passion et une certaine dose d’insouciance guident souvent les pas des créateurs d’entreprise, la réalisation d’un tel projet professionnel en solo –et même entre associés – ne doit pas pour autant être le fruit d’une complète improvisation, au risque de voir cette prise d’initiative se réduire à une simple et coûteuse aventure sans lendemains.
Passé le déclic de l’idée, beaucoup de candidats jouent la carte de la prudence et de lucidité : par acquis de conscience et pragmatisme, ils choisissent de se former pour minimiser le risque d’erreur et se donner les moyens de se confronter à la réalité de la pratique, de cerner l’environnement juridique et législatif dans lequel ils vont évoluer, et comprendre les dures mécaniques du marché.
Se former à la gestion de l’entreprise
Des initiations à la gestion, à la comptabilité, au droit (social notamment), mais aussi aux techniques de vente et de communication, aux outils informatiques et digitaux sont des étapes préalables souvent décisives qui conditionnent la réussite d’une création d’entreprise. Vers quel organisme se tourner pour s’assurer un bagage suffisant ?
Rappelons d’abord qu’un stage de préparation à l’installation (SPI) est proposé aux auto-entrepreneurs : cette formation a été rendu facultative par la Loi Pacte en 2019, y compris pour les artisans. Ces derniers, quel que soit le statut juridique de leur entreprise, ont bien sûr la possibilité de s’y inscrire auprès de la Chambre des Métiers, moyennant des frais de quelques centaines d’euros (250 en moyenne).
En général le stage se déroule sur une trentaine d’heures réparties sur une semaine (5 jours).
Pour les autres (les commerçants notamment), les chambres de commerce et d’industrie proposent des accompagnements spécifiques à la création et la reprise.
Les candidats qui souhaitent se lancer dans une profession libérale s’adressent généralement à l’Oniff-PL (Office national d’Information, de Formation et de Formalités) : cet organisme est implanté en régions, dont Bretagne-Pays de la Loire, Normandie, Centre-Val de Loire ou Occitanie. Rappelons aussi que l’UNAPL (Union Nationale des Professions Libérales) a publié en 2020 un guide pratique intitulé « S’installer en Profession Libérale ».
Nacre et BGE : c’est quoi ?
Autre piste : le réseau des BGE, présents dans plus 500 points d’accueil à travers le territoire national. Les formations proposées, éligibles au CPF (Compte personnel de Formation), abordent de nombreuses thématiques : stratégie commerciale, gestion, comptabilité, fiscalité, digital, nouvelles technologies, informatique, marketing-communication.
Enfin, les demandeurs d’emploi peuvent prétendre au Nacre (nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (NACRE), un dispositif qui comprend une aide au montage du projet (4 mois), une aide à la structuration financière (4 mois) et un parcours d’accompagnement en phase lacement puis de développement de l’entreprise (3 ans).