Les partenaires sociaux entament les négociations préalables à la mise en place de nouvelles mesures destinées à remettre les comptes des régimes complémentaires à l’équilibre.
18 millions de français touchent une retraite complémentaire. Une majorité provient de de l’Arrco qui encaisse les cotisations des salariés du privés. L’autre régime Agirc, dont dépendent les travailleurs cadres, couvre près de 3 millions de retraités et comptait en 2013, 4 millions de cotisants. C’est cette caisse destinée aux cols blancs qui rencontre le plus de difficultés. Avec la crise, les recettes rentrent moins bien, et, dans le même temps, le volume des pensions augmentent avec l’allongement de l’espérance de vie. Au final, les déficits s’empilent compensés chaque année par la mobilisation des réserves financières accumulées avant la crise. Problème : l’épuisement de la cagnotte de l’Agirc acterait, dès 2018, une situation de faillite.
Nouveau gel des pensions ?
Comment rétablir l’équilibre ? C’est ce à quoi s’attèlent les partenaires sociaux.
Côté patronal, on serait partisans d’un recul de l’âge légal à partir duquel les pensions complémentaires sont versées. Autre solution, moins radicale : le report dans un délai de 3 à 5 ans au-delà de l’âge légal, d’une part du versement des prestations.
Dans les rangs syndicaux, on plaide en faveur d’une hausse des cotisations, mesure qui prolongerait l’accord déjà conclu en 2013, au risque de froisser le patronat qui sera défavorable à une nouvelle hausse des charges des employeurs.
Reste la solution du gel des pensions, comme en 2014 et 2015.