Les défaillances à court et moyen termes sont très souvent causées par des manques de financement. D’où l’intérêt de bien anticiper les besoins dès le démarrage de l’activité.
Des recettes, éventuellement un bénéfice, mais aussi des impôts, des cotisations, et des coûts de fonctionnement représentés par le loyer, les déplacements professionnels, les factures d’énergie, l’achat et/ou la maintenance du matériel. Sans ou avec trop peu de rentrée d’argent, une entreprise encore jeune, sans assise solide ni réserve financière, se retrouve très vite asphyxiée.
Les besoins de trésorerie d’une telle structure s’évaluent le plus en amont possible car, une fois l’activité lancée, beaucoup d’entrepreneurs vous diront que les « accidents », les dépenses imprévues sont nombreuses, au point de mettre leurs affaires en péril.
Faire un business plan
Le business plan à établir avant le démarrage permet justement de calculer un budget fictif qui permettra d’évaluer, entre les niveaux d’encaissement, les sorties de cash et les différents prélèvements obligatoires, la rentabilité de la future entreprise. Dans ce document anticipatoire, les prix qui seront pratiqués et le prévisionnel des ventes sont à comptabiliser, aux côtés du reste. Ces projections permettront aussi d’identifier les « risques », les périodes creuses (si le marché est cyclique), les crises de conjoncture qui impliqueront d’indispensables financements pour éviter de creuser un déficit irrémédiable et se donner les moyens de poursuivre l’activité.
De quelles natures seront ces apports ?
Des financement à court, moyen et long termes
Là aussi, c’est un point à déterminer très tôt. Un entrepreneur qui crée une société s’associera au moins avec une autre personnes et ce binôme devra abonder un capital social. La loi n’impose aucun montant minimal (sauf pour une société anonyme). Toutefois cette ressource devra être suffisante pour rassurer les banques auprès desquelles les dirigeants seront amenés à solliciter un emprunt.
Le plan de financement devra donc faire la part des choses entre les injections de fonds propres, les prises de participation au capital (ne numéraire, en nature, délais de versement, niveaux des dividendes), et les apports externes sous forme de crédits à intérêts, prêts d’honneur, subventions…
Les emprunts bancaires à court terme visent à combler les « trous » de trésorerie sur une période ponctuelle qui dépasse rarement la durée d’un exercice comptable (soit quelques mois à un an). Dans cette catégorie, les crédits de trésorerie sont mobilisés en cas de découvert en compte courant, et les avances en facilité de caisse permettent de faire face à un décalage temporaire entre les recettes et les dépenses (cette dernière solution ne doit pas être utilisés pour répondre à un besoin en fonds de roulement). Autres outil, l’affacturage, destiné à recevoir des fonds liés à une créance non encore honorée par un client ou un partenaire (il s’agit, ici aussi, d’une avance garantie par une échéance future).
A moyen terme, les financements bancaires, contractés sur des périodes de deux à sept ans, servent à couvrir les investissements relativement modestes (achats de matériels, travaux) et les crédits à long terme (jusqu’à 20 ans), les grosses opération (acquisitions, constructions immobilières, nouvelles implantations).
Bien sûr, les niveaux d’endettement générés par ces emprunts doivent être budgétés.