Comment la BCE envisage de financer les entreprises

Pour relancer l’activité, la Banque Centrale Européenne (BCE) cherche à appliquer un mécanisme lui permettant d’injecter plus d’argent dans l’économie réelle et soutenir les crédits aux PME.

En Europe, le taux de chômage a atteint la barre de 12% de la population active en février, un niveau record qui traduit l’arrivée de 33 000 chômeurs supplémentaires le mois dernier,  portant leur nombre global à 19 millions, avec des pics en Grèce et en Espagne.

Cette nouvelle dégradation du marché du travail découle d’un nouveau renchérissement du crédit qui affecte particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises (PME), notamment sur les marchés sensibles du sud de l’Europe, et ce malgré la politique de taux bas pratiquée par l’institution monétaire de l’UE. En Espagne et en Italie, une PME sur deux n’aurait plus accès aux crédits bancaires.

Abaisser le coût du crédit

Pour débloquer la situation, l’idée d’une intervention de la Banque Central Européenne (BCE) dans les circuits de financement, commence à se faire jour à Francfort.

Comment ? La BCE pourrait, par exemple, élargir les garanties qu’elle reçoit des banques lorsqu’elle leur prête de l’argent. Pour faire simple, l’objectif est répercuter ses taux bas sur les crédits accordés aux entreprises et donc d’en diminuer le prix. La taxe appliquée sur les apports en garanties à la BCE poourrait également être allégée.

Autre piste possible, soutenue par la Banque de France : titriser les prêts accordés aux PME, lesquels seraient ensuite échangés, sous forme de produits financiers, à la BCE contre de l’argent frais.

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