Il existe bien d’autres alternatives au traditionnel prêt bancaire. Petit passage en revue des solutions à disposition des candidats.
Trouver de l’argent pour financer un local et couvrir ses premiers besoins liés à l’installation est, à raison, la première préoccupation des créateurs. Beaucoup se tournent vers les banques classiques pour décrocher un prêt. Pas toujours facile cependant : les établissements privés sont souvent frileux face à ce type d’opérations qu’ils jugent souvent par trop risquées.
Vers quelles autres solutions se tourner ?
Les prêts d’honneur
Leurs avantages ? Aucune garantie ni caution personnelle ne sont demandées. Et ils sont parfois délivrés sans taux d’intérêt (à 0% donc). Ce type de crédit est à solliciter auprès de certains réseaux d’accompagnement, tels qu’ Initiative France, le Réseau Entreprendre ou encore l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Une simple demande ne débouche pas sur un octroi automatique du prêt : un jury de professionnels sélectionne les candidats au préalable puis examine la crédibilité et le sérieux de leurs projets de création.
Des entrées au capital
Les entreprises innovantes à fort potentiel de développement et de croissance sont susceptibles de séduire des investisseurs privés, comme les Business Angels. Ces acteurs, qui ont souvent eux même un parcours d’entrepreneurs, cherchent à réaliser des placements dans des sociétés prometteuses. Non sans intérêt financier évidemment : ils entrent généralement au capital des entreprises et conditionnent leur participation à leur intégration dans la gouvernance de la structure. Ce positionnement leur permet de peser dans les prises de décision.
D’après la Fédération nationale France Angels, ces investisseurs, qui opèrent en réseau et disposent de fonds importants (en complément d’un très intéressant carnet d’adresses) ont vocation à financer de gros investissements, de 50 000 à 700 000 euros.
Dans le même registre, celui du capital-investissement, le bien nommé France Invest (ex-Afic) investit de l’argent dans des start-up, ETI et PME. On parle ici de capital-développement.
Le micro-crédit
Cette solution s’adresse aux petites structures qui accèdent difficilement aux financements traditionnels. Les fonds débloqués portent sur des sommes relativement modestes : 10 000 euros par exemple pour un micro-crédit accordé par l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique). En phase démarrage, cet argent, parfois complété par des prêts d’honneur et des aides publiques, permet aux créateurs de couvrir le coût des premiers achats de matériels et l’ensemble des frais relatifs au lancement de l’activité. Et parfois aussi de consolider leur propre emploi.
Autres pistes
Le créateur a également la possibilité de mobiliser de l’argent auprès de son entourage (ou à trouver des associés pour accroître le capital de sa société), de candidater sur des plateformes de financement participatif (crowdfunding), voire d’intégrer des incubateurs après de grandes écoles ou des collectivités locales avec, à la clé, la mise à disposition de locaux, d’équipements et de capitaux.