De très nombreux métiers peuvent être exercés sous ce statut simplifié. Certains sont en revanche peu adaptés aux spécificités réglementaires ou fiscales régime. D’autres n’y ont légalement pas du tout accès.
Beaucoup d’anciens salariés ou demandeurs d’emplois, rétifs à l’idée de gagner leur vie en entreprise et de s’enfermer dans le cadre rigide d’un contrat de travail, préfèrent se lancer en solo dans l’exercice d’une activité indépendante gérée en auto-entreprise (ou micro-entreprise, les deux termes désignent désormais la même chose). Ce statut institué en 2009 offre un environnement fiscal et social souple, délesté de certaines démarches administratives et obligations comptables. Un système simplifié qui s’adapte parfaitement bien aux « petits » projets peu rémunérateurs et nécessitant un minimum d’investissements financiers.
Domaine commercial, artisanal ou libéral
De très nombreux métiers y sont éligibles, répartis dans trois catégories d’activité, commerciale, artisanale et libérale. La première englobe les auto-entreprises qui pratiquent l’achat/vente de marchandises (bijoux, vêtements, aliments etc…), ou fournissent une prestation de service (transports, spectacle, restauration etc…).
La deuxième regroupe les activités qui impliquent un savoir-faire de production, de transformation ou de réparation : les boulangers, pâtissiers, professionnels du bâtiment et coiffeurs entrent dans cette case (il s’agit bien de professions réglementées qui nécessitent la présentation d’un diplôme ou la justification d’une expérience de plus de trois ans).
La troisième enfin relève du domaine libéral dans lequel sont inclus les services de type intellectuels et certaines prestations de soins (un conseiller, un consultant ou un psychologue, un masseur kinésithérapeute, un coach sportif, un voyant, un traducteur peuvent exercer leur métier en tant qu’auto-entrepreneurs).
Des activités exclues de l’auto-entreprise
On l’a dit, beaucoup d’activités, surtout artisanales ou libérales ne se pratiquent pas à la légère et exigent des qualifications professionnelles (pour des raisons de sécurité publique mais aussi pour des motifs liés au risque de concurrence déloyale) : l’immatriculation de l’auto-entreprise sera conditionnée à la présentation des documents requis attestant des compétences du futur dirigeant (c’est souvent la chambre des métiers qui procèdent à ce type de vérifications). Cet impératif porte sur notamment sur l’entretien et la réparation de véhicules ou de machines, les interventions sur des réseaux électriques, le ramonage, les activités de gros et de second œuvres dans le bâtiment, les soins esthétiques ou la réalisation de prothèses dentaires.
En revanche, des métiers sont exclus de fait du régime de la micro-entreprise : les activités agricoles ( y compris les paysagistes), les médecins, infirmiers, vétérinaires, notaires, huissiers, avocats, agenst immobiliers, experts comptables, loueurs de biens meublés ou professionnels n’ont pas accès au statut et doivent exercer en entreprise individuelle classique, ou constituer une structure sous forme sociétaire.