En France, la moitié des auto-entrepreneurs réalise un chiffre d’affaires positif, indique l’Acoss dans son dernier bilan. Pour 22% d’entre eux, le résultat trimestriel est inférieur à 1 500 euros.
Les auto-entrepreneurs gagnent peu d’argent. Ce n’est pas un scoop, étant donné que ce statut, lancé en janvier 2009 pour encourager la création d’entreprise, n’est pas configuré pour faire fortune, mais plutôt pour se constituer un revenu d’appoint. Il offre de grandes souplesses administratives (l’immatriculation n’est pas obligatoire) et des avantages fiscaux (pas de charges sans chiffre d’affaires, et franchise de TVA).
Pour bénéficier de ce dispositif, il faut, en plus, respecter les plafonds réglementaires de chiffres d’affaires, soit, pour 2014, pas plus de 82 200 euros par an pour les auto-entrepreneurs qui exercent des activités de vente de marchandises, et 32 900 euros maximum pour ceux qui fournissent des prestations de service.
En cas de dépassement, l’auto-entrepreneur perd le bénéfice du statut et doit obligatoirement s’inscrire dans le régime d’entreprise individuel de droit commun.
Selon les dernières données livrées par l’Acoss, 974 000 auto-entrepreneurs sont actuellement en activité en France. Sur un peu plus d’un an, cet effectif a progressé de 15%. En moyenne, entre 22 000 et 25 000 nouvelles affiliations sont comptabilisées chaque mois. Parallèlement, le nombre de radiations s’établit à environ 60 000 par an. Dans la majorité des cas, elles interviennent faute de résultats.
A combien s’élèvent les cotisations sociales ?
Justement, le chiffre d’affaires global des auto-entrepreneurs a atteint1,6 milliard d’euros en 2013, un résultat en hausse de +2,7% par rapport à l’année précédente. Comment se partagent-ils ce gâteau ? En fait, un peu moins de la moitié des auto-entrepreneurs (488 000) ne touchent rien puisque leur CA est égal à zéro, ou presque. Les 1,6 milliard d’euros de résultat proviennent donc de l’activité des 485 000 autres auto-entreprises, soit environ 53% de l’effectif global.
Parmi eux, une infime minorité (3%) dégage un chiffre d’affaires trimestriel supérieur à 10 000 euros, « principalement dans les secteurs de la construction, du commerce, et, dans une moindre mesure, les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie » souligne l’Acoss dans un communiqué.
Pour info, un auto-entrepreneur exerçant une activité de vente de marchandise, et qui dégage environ 10 000 euros de recettes paiera entre 1 200 et 1 300 euros de cotisations sociales par trimestre. A ces contributions s’ajoutent évidemment les impôts et l’ensemble des charges de fonctionnement, sans compter les investissements.
Fin 2013, 22% des auto-entrepreneurs ont déclaré un CA trimestriel inférieur à 1 500 euros.