Les principaux syndicats de salariés s’opposent au projet de réforme du Code du Travail proposé par la ministre Myriam El Khomri, également lâchée (et lynchée) par la CFDT, organisation réputée réformiste.
C’est Myriam Myriam El Khomri, déjà chahutée l’été dernier après sa bourde médiatique sur le CDD, qui portera le poids de cette bombe sociale que l’Elysée lui a gentiment mise dans les mains.
Les prochaines semaines s’annoncent houleuses pour la ministre du Travail, à l’Assemblée où son bras de fer avec la mouvance frondeuse de la majorité socialiste s’annonce musclé, et dans la rue où les leaders syndicaux promettent de chauffer à blanc les salariés.
En dehors de l’hémicycle, son projet de loi qui doit fixer de nouvelles règles en matière de licenciement et de temps de travail, soulève un vent d’opposition corporatiste et d’appareil, dont Jean-Claude Mailly (FO) s’est déjà fait la figure de proue en qualifiant les mesures présentées comme « un permis de licencier pour le patronat », référence au « permis de tuer » de James Bond. A l’intérieur du PS, la menace gronde également, relayée par le Secrétaire général du parti Jean-Christophe Cambadélis qui a annoncé qu’en l’état actuel du texte, « il aurait du mal à le voter ».
La CGT a vertement dénoncé vendredi une réforme qui, à ses yeux, offre « une liberté totale au patronat ». Et d’appeler à une « une réaction forte et unitaire du monde du travail ». Même la CFDT, pourtant plus ouverte aux réformes, a marqué son opposition : Laurent berger a exprimé son « désaccord ultraprofond » avec un projet dont il considère qu’il apporte « de mauvaises réponses à des revendications patronales » et établit un déséquilibre défavorable aux salariés « entre la flexibilité et la sécurité ».