Selon le Ministère du Travail, 36 900 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle Emploi en mars 2013, portant le total de chômeurs à 3 224 600, un niveau jamais atteint depuis que ces statistiques existent.
La crise est bien là et elle est profonde. Les chiffres du chômage en attestent : 3 224 600 demandeurs d’emploi en France, une hausse de 1,2% en mars (la 23ème consécutive), une progression de 11,5% sur un an, un taux de chômage de 10,2%, et un record battu, celui du nombre de chômeurs atteints en janvier 1997 (3 195 500).
Jusqu’à aujourd’hui, ce chiffre était une référence dans l’analyse du marché de l’emploi. Il ne l’est plus depuis aujourd’hui. Pire : la tendance, qui s’inscrit dans un contexte de croissance négative pour 2013 (-0,1% selon les dernières estimations) devrait encore s’aggraver, même si le gouvernement maintient son objectif de faire reculer le chômage en fin d’année.
Dans les faits, les chiffres sont plus alarmistes puisqu’en intégrant aux statistiques les personnes ayant une activité professionnelle réduite (catégories B et C), le nombre total de demandeurs d’emploi grimpe à 4 741 100, une hausse de 9,8 % sur les douze derniers mois. Avec les départements d’outre-mer la courbe franchit même la barre symbolique de 5 millions de chômeurs, à 5 033 600 personnes.
« Cette situation est le résultat d’une hausse ininterrompue depuis maintenant 5 ans (60 mois de hausse au cours des 61 derniers mois en catégories A+B+C, 53 mois en catégorie A) » souligne le ministère du Travail dans un communiqué.
Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans et de moins de 25 ans augmente dans les mêmes proportions sur un mois (+1,3% en Catégorie A).
Dans un contexte de croissance morte, la Commission européenne prévoit une nouvelle progression du taux de chômage en France en 2013, jusqu’à 10,7% au terme du premier semestre et 11,0 % en fin d’année.