Selon le ministre du Travail, l’effet cumulé du pacte de Responsabilité, de la baisse de l’euro et du contre-choc pétrolier permet d’envisager l’année 2015 avec « plus d’optimisme ».
Dans un récent rapport, l’Unedic qui gère l’assurance-chômage, prévoyait 100 000 demandeurs d’emploi supplémentaires cette année. Interrogé par le JDD, François Rebsamen, sans se risquer à donner des chiffres, encore moins à fixer une échéance, se dit pourtant « plus optimiste qu’au début de l’année dernière ». Il y a de quoi sans doute : le bilan de l’emploi en 2014, qui sera publié le 27 janvier, sera mauvais (près de 200 000 chômeurs en plus) mais 2015 s’annonce sous de meilleurs auspices. La croissance d’abord : elle restera faible (+1% au mieux, après 0,3% en 2014), trop pour permettre un redémarrage de l’emploi. Sauf si la machine s’emballe un peu, sous le double effet positif de la baisse de l’euro, qui devrait favoriser les exportations, et la chute des cours pétroliers qui soulage les charges des entreprises.
Dans le JDD, François Rebsamen cite également la dynamique du Pacte de Responsabilité, dont la « montée en puissance » va, à l’appui des 11 accords de branche signés, permettre « la création de milliers d’emplois ou d’embauches d’apprentis ». S’ajoute à cela, la politique de la Banque Centrale Européenne qui vise à réinjecter des liquidités dans l’économie par le rachat de titres de dettes, et le plan croissance du président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker.