Révélés à quelques heures du réveillon de Noël, les chiffres du chômage du mois de novembre ont cassé l’ambiance. La hausse est forte (+0,8%) et porte le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité à 3 488 300 millions.
Des chômeurs par millions, toujours. Les services du ministre François Rebsamen ont dévoilé ce midi, jour du réveillon de Noël, les dernières tendances du marché du travail. Elles sont très mauvaises : 27 400 chômeurs de plus ont été comptabilisés en novembre, soit +0,8% par rapport à octobre où un précédent record avait pourtant déjà été atteint. Cette hausse concerne les nouveaux inscrits dans la catégorie A de Pôle Emploi dans laquelle sont classés les chômeurs sans aucune activité.
Mauvaise année pour les seniors
En comptabilisant les deux autres catégories (B pour ceux qui ont travaillé moins de 78 heures en novembre, et C pour ceux qui ont travaillé plus de 78 heures), dont les chiffres ont pourtant été meilleurs le mois dernier (avec des baisses respectives de -0,1% et -0,5%), les statistiques montent à 5,47 millions en France, DOM compris. Sur un an, la hausse est de +6%, soit un contingent supplémentaire de 150 000 chômeurs depuis fin 2013, date à laquelle François Hollande avait, on s’en souvient, promis d’inverser la tendance.
Toutes les tranches d’âge subissent de plein fouet cette nouvelle dégradation : les jeunes de moins de 25 ans (+0,5%) et les seniors de plus de 50 ans, plus gravement encore (+1% en novembre et +11,1% sur un an). « L’amélioration de la conjoncture en 2015 s’accompagnera de la poursuite d’une politique de lutte contre le chômage offensive » assure, dans un communiqué, le ministre du Travail François Rebsamen qui attribue « la hausse plus limitée du chômage pour les jeunes » à « l’effet positif des emplois d’avenir ».