En visite en Turquie, le président de la République a commenté les derniers chiffres du chômage de l’année 2013, reconnaissant que son objectif d’inverser le courbe avait échoué.
Les chiffres du chômage pour décembre 2013 était très attendus des journalistes, des observateurs et des français qui souhaitaient vérifier si la courbe du chômage serait enrayée, comme l’avait promis un an auparavant le président de la république François Hollande.
Après une baisse en octobre (-0,6% pour demandeurs d’emploi de la catégorie A), le chômage a repris sa marche en avant en novembre (+0,3%) et maintenant décembre (+0,5%).
« La fin de l’année traduit une stabilisation, mais nous n’avons pas réussi dans l’année 2013 à faire baisser le chômage. A en limiter le rythme d’augmentation et à le stabiliser oui, mais pas à le diminuer » a concédé François Hollande devant la communauté française d’Istanbul.
Pour gagner la bataille, le Chef de l’Etat a également reconnu que la croissance sera indispensable, admettant par la même occasion que les emplois aidés ne suffiront pas, en l’état, à enrayer la tendance. Clin d’œil malheureux aux contrats de génération qui n’ont jamais vraiment décollé.
François Hollande a pourtant martelé que «d’autres emplois aidés, contrats pour les jeunes, contrats de génération, emplois d’avenir et formation continueront à être mis en œuvre en 2014 » mais que le chômage ne pourra vraiement baisser qu’avec « le retour de la croissance ».
Pour la booster, François Hollande compte sur les effets du Pacte de Compétitivité avec les entreprises qui prévoit une baisse supplémentaires de 10 milliards d’euros des charges patronales avec, à clé, des contreparties en termes d’emplois.