Le président Hollande promet d’engager avec l’Allemagne un véritable New Deal en faveur de l’emploi des jeunes dès 2013.
New Deal, Plan Marshall, offensive, appelez ça comme vous voudrez. Le président Hollande a annoncé aujourd’hui la mise en place d’un plan franco-allemand visant à lutter contre le chômage des jeunes en Europe.
Il faut dire que l’UE présente un des pires bilans en la matière :6 millions de jeunes au chômage, 24% en France, 36% en Italie, 51% en Espagne, 55% en Grèce…
Si l’Allemagne s’en sort mieux (8%), c’est notamment grâce à son système de formation valorisant l’apprentissage et privilégiant l’alternance en entreprise. Outre Rhin, la démographie est aussi moins favorable par rapport à la France où les jeunes sont plus nombreux à postuler sur le marché du travail.
Faire jouer le levier de l’alternance
Quoi qu’il en soit, allemands et français se disent prêts à marcher main dans la main pour redresser l’offre d’emploi envers un public aujourd’hui très fragilisé, les moins de 25 ans. Mardi matin, les ministres du Travail des deux Etats respectifs ont défini les contours de ce que François Hollande n’a pas hésité à qualifier de « New Deal » pour l’emploi, en référence au plan de relance drastique engagé par Franklin Roosvelt pendant la grande crise des années 1930.
Comment y parvenir ? D’abord en mobilisant les fonds européens vers l’emploi et en ouvrant plus largement les vannes de la Banque européenne d’Investissement. Favoriser l’accès des PME au crédit bancaire, encourager la création d’entreprise à travers une aide spécifique pour les moins de 25 ans, booster l’alternance notamment dans les pays du sud de l’Europe, y compris la France, très en retard dans ce domaine, faciliter la mobilité géographique, notamment via la mise en place d’un « Erasmus de l’alternance » : voilà les grandes lignes du projet Merkel/Hollande que le président français souhaite mettre en oeuvre dès 2013.