Chômage : des aides pour favoriser l’embauche dans les entreprises

Les mesures du programme Hollande pour lutter contre le chômage sont mises en œuvre. Il s’agit surtout de contrats aidés dont on sait qu’ils ne suffiront pas à inverser la courbe du chômage.

En période de crise, la vague des contrats aidés permet d’atténuer la faillite du marché de l’emploi en proposant aux publics les plus fragiles des perspectives d’embauche : c’est le cas des contrats d’avenir, entrés en vigueur le 1er novembre dernier. Il s’agit d’emplois subventionnés jusqu’à 75% du SMIC mais dans des secteurs d’activité bien spécifiques : comme pour les emplois-jeunes de Lionel Jospin, les collectivités locales ont la priorité.

Aider les jeunes et les seniors

Les filières du tourisme, du social ou d’aide à la personne, bénéficieront du coup de pouce. Le but est de mettre le pied des jeunes de 16-25 ans, peu ou pas qualifiés, à l’étrier de l’entreprise. Ces emplois prennent soit la forme d’un CDI, soit d’un CDD mais sur une période longue, de un à trois ans.

Autre dispositif : le fameux contrat de génération, promesse phare de François Hollande. Il se propose, sinon de résoudre, du moins d’améliorer le taux d’activité des jeunes et des seniors, les deux publics les plus lourdement frappés par la crise.

Il prévoit de verser aux entreprises (de moins de 300 salariés) une prime annuelle de 4 000 euros pendant trois ans (non renouvelable) si elles embauchent un jeune de moins de 26 ans et s’engagement parallèlement à maintenir en poste un travailleur senior de 57 ans et plus.

Mis en œuvre depuis la mi-mars, les contrats de génération devront vite faire leur preuve car ils vont coûter cher à l’Etat : jusqu’à 1 milliard d’euros. Le gouvernement espère en faire signer 500 000 d’ici à 2017.

Embauches à Pôle Emploi

Enfin dans un souci d’amélioration des services proposés aux chômeurs (plus de 10% de la population active, 11% à la fin de l’année), Jean-Marc Ayrault a annoncé, comme en 2012, l’embauche de 2.000 CDI supplémentaires d’ici septembre chez Pôle emploi.

Autant de mesures qui, par nature, resteront insuffisantes pour inverser la courbe du chômage dont on sait qu’elle est liée au niveau de création de nouveaux emplois, lui-même tributaire de la croissance économique. Orc cell-ci devrait se situer à 0% au premier semestre et ne devrait pas dépasser 0,4% lors du second.

Quitter la version mobile