Chômage : à défaut d’un recul, un ralentissement

Après le statu quo du mois de mai, le nombre de chômeurs est reparti à la hausse en juin (+0,5%). La dégradation se poursuit donc mais à un rythme moins élevé. Faut-il s’en contenter ?

Chaque mois, les chiffres du chômage, livrés par l’Insee, tombent comme un couperet. Après 24 mois de hausse consécutive, la courbe a marqué une pause en mai, avant de reprendre sa marche en avant le mois dernier (+0,5%), avec 15 000 inscriptions supplémentaires (3,2 millions de demandeurs d’emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune heure de travail).

Le ministre du Travail Michel Sapin voit dans ces chiffres deux tendances positives : celle d’une hausse moins « rapide » qu’en 2012, et celle semblant indiquer qu’une légère embellie s’amorce sur le marché de l’emploi des jeunes.

A contre-courant de l’OCDE

« Pour inverser le sens de la courbe, il faut d’abord la ralentir » a souligné le ministre sur l’antenne d’Europe 1 afin de mieux confirmer le maintien de l’objectif fixé par le Président de la République François Hollande de « faire reculer le chômage avant la fin de l’année ».

Déjà une réalité déjà pour les jeunes de moins de 25 ans ? « Le nombre de chômeurs dans cette tranche d’âge a reculé pour le deuxième mois d’affilée » s’est félicité Michel Sapin, vite relayé par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

Un optimisme que certains qualifieront de béat, mais qui contredit surtout les sombres perpectives récemment exposées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) selon laquelle le chômage français franchira la barre des 11% de la poplation active en 2014, en raison d’une croissance très molle et d’une demande intérieure atone.

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