La position du Secrétaire général de la CFDT tranche nettement avec celle de la CGT et de FO qui réclament un salaire minimum à 1 700 euros. Selon François Chérèque, une hausse du SMIC pèserait sur les comptes des petites entreprises alors que l’économie est à l’arrêt.
Ce n’est pas une grande première mais, sur la question du SMIC, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, se démarque nettement de ses homologues de FO et de la CGT.
Quand ceux-ci, s’alignant sur la proposition faite par Jean-Luc Mélenchon pendant sa campagne électorale, réclament une hausse progressive du SMIC à 1 700 euros bruts, le leader de la CFDT émet des doutes sur l’efficacité d’une forte hausse du SMIC alors que « l’économie est à l’arrêt ».
Aider les petites entreprises
Selon lui, cette mesure grèverait les comptes des petites entreprises, celles « dont on ne parle pas » et où se concentre « la face non visible des difficultés ».
En revanche, François Chérèque préconise un renforcement des aides pour inciter les entreprises à augmenter la grillé générale des salaires : « Au lieu d’aider les entreprises indistinctement sur les bas salaires, encourageons-par des aides celles qui font un déroulement de carrière ».
Salaires par branches
Il a pris un exemple : « si la métallurgie décide d’augmenter progressivement toute la grille de salaires, et bien on aide particulièrement cette branche ».
Interrogé sur le retour annoncé à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tôt, il a estimé que cela devrait notamment prendre en compte les périodes de service militaire, les congés maternité, les maladies dans la limite d’un an, mais pas le congé parental.