Le gouvernement souhaite mettre en œuvre une série de mesures visant à limiter les délocalisations des plateformes d’appels.
L’onde de choc provoquée par l’annonce du plan social chez Teleperformance, le n°1 des centres d’appels en France, conduit le gouvernement à envisager quatre mesures prioritaires destinées à limiter les délocalisations d’entreprises positionnées dans ce secteur d’activité.
Le plan de restructuration mis en œuvre par la filiale française de Teleperformance prévoit la fermeture de huit sites, parmi lesquels Marseille, Tours, Rennes, Le Mans, Toulouse, Lyon…
L’objectif du Secrétariat d’Etat à l’Emploi, en charge du dossier, vise à encourager les entreprises à conserver leurs activités sur le territoire français par des mesures, sinon contraignantes, du moins très incitatives.
La première porterait sur des exonérations de charges et/ou l’octroi d’aides à l’embauche au bénéfice des entreprises qui ne délocalisent pas.
L’exécutif a également évoqué la possibilité de surtaxer les appels provenant des centres d’appels implantés à l’étranger et d’élaborer, à l’adresse des entreprises publiques, un code de bonne conduite obligatoire en matière de délocalisation.
Autre mesure marquante : il est envisagé de procéder à la publication d’une liste publique et officielle des entreprises propriétaires de centres d’appels à l’étranger.
En France, le secteur des centres d’appels représente quelque 250 000 emplois, un chiffre important mais qui n’augmente plus depuis 2004, notamment en raison des délocalisations.
D’après le Ministère de l’Economie et des Finances, le nombre d’emploi transféré à l‘étranger serait ainsi passé de 10 000 à 60 000 depuis 2004.