Lorsque l’on ouvre son entreprise, la question du choix de la rémunération du dirigeant est d’une grande importance. En effet, cela dépend de plusieurs facteurs, notamment de la stratégie budgétaire envisagée, mais aussi du statut du dirigeant. Nous allons donc voir quels leviers utiliser pour rémunérer le dirigeant comme il se doit.
Comment est rémunéré un dirigeant d’entreprise ?
Tout d’abord, la rémunération des dirigeants peut prendre plusieurs formes selon la fonction qu’il exerce au sein de cette entreprise, il :
- est gérant ou directeur général : il peut prétendre à une rémunération de son mandat social dont le montant est statué en assemblée générale et mentionnée dans le procès-verbal ;
- exerce une activité autre que dirigeant, par exemple technicien informatique, il peut ici obtenir un salaire en compensation de cette activité. Cette rémunération est calculée comme n’importe quel salaire et nécessite l’établissement de bulletins de paie ainsi la déclaration et le paiement des cotisations sociales ;
- est associé : il recevra des dividendes au prorata du nombre d’actions qu’il détient.
- En plus de ces rémunérations, le dirigeant pourra aussi bénéficier d’avantages en nature comme avoir une voiture ou un logement de fonction et, bien entendu, il se fera rembourser aussi les frais réels liés à ses activités.
Toutes ces rémunérations sont cumulables selon que le dirigeant est à la fois à la tête de l’entreprise, associé et salarié. Toutefois, pour établir le montant de ce revenu, il lui faudra prendre en compte la situation de sa structure. En effet, le versement de dividendes lui permet de réduire le bénéfice imposable tandis que la rémunération de son mandat sociale.
Enfin, le dirigeant peut aussi bénéficier de notes de frais qui compenseront ses dépenses liées à l’exercice de sa fonction.
Comment choisir le type de rémunération d’un dirigeant d’entreprise
En fonction des modalités de rémunération choisie, cela impacte directement l’imposition et les charges de l’entreprise. Il est donc nécessaire de prendre en compte ces dépenses pour fixer la rémunération du dirigeant. Cela dépend notamment du statut de l’entreprise qui permet de trancher par rapport à la fiscalité qui sera appliqué.
Prenons des exemples :
Si le gérant est un entrepreneur individuel, il sera soumis à des cotisations sociales obligatoires basées sur les bénéfices de son entreprise. En début d’activité, une base forfaitaire est calculée.
Si le gérant est à la tête d’une EURL ou d’une SARL, il relève là aussi du régime des travailleurs indépendants, et devra à ce titre verser ces mêmes cotisations sociales. L’entreprise quant à elle est soumise à l’impôt des sociétés (IS) équivalent à 15 % pour un bénéfice compris entre 0 et 42 500 euros et de 25 % au-delà.
Ensuite, les revenus qu’il percevra seront soumis à titre personnel à l’impôt sur le revenu comme pour tout foyer fiscal en France.
Le choix de la rémunération du dirigeant est donc à réfléchir en amont à la création de l’entreprise, mais aussi tout au long de la vie de l’entreprise, notamment dans le but d’optimiser sa fiscalité. Le mieux reste de demander conseil à un professionnel qui vous accompagnera dans ces différentes possibilités de rémunération.