Dans un entretien accordé au Figaro, la ministre en charge des PME Fleur Pellerin évoque la création d’une école de l’entrepreneuriat pour encourager les projets de création d’entreprise, notamment dans les quartiers sensibles.
Comme la croissance et les emplois aidés, la création d’entreprise constitue l’un des meilleures parades contre la hausse du chômage. Ce postulat, intégré par la gauche, est-il compatible avec la réforme du statut d’auto-entrepreneur engagée par la ministre Sylvia Pinel ? Pour son homologue Fleur Pellerin, « il fallait résoudre des effets pervers minoritaires – certains se servaient de ce statut pour faire du salariat déguisé ». Rappelons que plus 900 000 français ont, depuis 2009, adhéré à ce régime ultra-simplifié et très avantageux fiscalement. Une majorité de ces nouveaux entrepreneurs étaient d’ailleurs inscrits à Pôle Emploi avant de retrouver le marché du travail en s’appuyant sur le statut d’auto-entrepreneur.
Une école dématéralisée et décentralisée dans les quartiers
Mais pour la ministre en charge des PME, ce dispositif ne suffit pas à booster les initiatives. Dans un entretien accordé au Figaro, elle évoque la création d’une « école de l’entrepreneuriat » qui proposerait des cours juridiques, de comptabilité, de gestion et une formation à internet. Le public le plus fragilisé par la crise, à savoir « les jeunes, les seniors ou les habitants des quartiers populaires », serait ciblé en priorité par cette structure « ouverte à tous les profils et tous les âges » pourvu qu’ils soient motivé par la concrétisation d’un projet professionnel.
Cette école pourrait se présenter, selon la ministre, comme « une plate-forme dématérialisée et décentralisée » gérée dans la cadre d’un partenariat public-privé entre les collectivités, les centres de formation et les entreprises.