Sans les démentir, le ministre des Finances Michel Sapin a légèrement rectifié les annonces du journal Les Echos prêtant au gouvernement des intentions de baisses fiscales en 2017. « On ne réfléchit à rien de cette nature actuellement » a dit le patron de Bercy.
Une manchette de journal qui annonce des baisses d’impôt, ça fait toujours l’effet d’une petite bombinette dans l’opinion. Lundi dernier, le quotidien économique Les Echos habillait sa Une de cette affirmation : « Hollande tenté de baisser les impôts avant la présidentielle », sous-entendant par-là que cette nouvelle dépressurisation fiscale répondrait plus à un calcul politique qu’à de réels impératifs d’ordre plus économique. Dès le lendemain, François Hollande a rebondi sur la question, ne démentant rien mais la conditionnant ce projet aux marges de manœuvres budgétaires dont disposera la France au moment des faits. Deux baisses d’impôt ont déjà été concédées en deux temps aux ménages français les plus modestes, la première s’étant d’ailleurs traduite par la suppression de la première tranche de l’IRPP.
Réduire les déficits en portant la croissance
Début 2016, si la croissance a légèrement accéléré, c’est sous l’effet d’une reprise de la consommation rendue possible par la baisse des coûts pétroliers, la détente fiscale et la mise en place de la prime d’activité. sans doute Hollande a-t-il compris que le ressort du PIB se trouvait sur la fiche d’impôt des contribuables.
Sans surprise, la position du ministre des Finances de diffère pas de celle de François Hollande : « On ne réfléchit sur rien de cette nature actuellement, a répondu au journal Le Monde le colocataire d’Emmanuel Macron à Bercy au Monde, ajoutant que « l’an dernier, à la même époque, on travaillait, c’est vrai, sur des choses, autant là ce n’est pas le cas. On verra à l’automne où on en est, la priorité restant de respecter nos engagements en matière de réduction des déficits. »