La Société Générale et Le Crédit Agricole ont perdu des points aux yeux de l’agence Moody’s qui a dégradé leur note de solidité financière.
C’était presque officiel depuis le début de semaine : les banques françaises, en pleine déconfiture actuellement sur les marchés boursiers, ont vu leurs note de solidité financière baisser d’un cran ce jeudi 14 septembre 2011. La Société Générale est ainsi passée d’un Aa2 à un Aa3 et le Crédit Agricole d’un C+ à un C en ce qui concerne son Bank Financial Strength Rating (BFSR).
Si BNP Paribas a échappé à la dégradation, elle reste néanmoins sous contrôle de l’agence de notation financière, notamment en ce qui concerne sa capacité à maîtriser sa dette sur le long terme, ses dépôts Aa2 et la crédibilité de son BFSR.
Rappelons que ces trois établissements français, les plus engagés dans la crise grecque, sont particulièrement exposés aux incertitudes européennes qui pèsent sur la mise en œuvre des plans de sauvetage des pays menacés de faillite.
Elles encaissent aussi de plein fouet le choc d’une conjoncture internationale très mauvaise, notamment aux Etats-Unis où la dette publique explose, mais aussi des indécisions politiques qui provoque un état de panique chez les investisseurs, dont beaucoup redoutent un blocage du marché interbancaire, comme en 2008.
En l’espace de quelques mois, le Crédit Agricole, BNP Paribas et La Société Générale ont subi une glissade spectaculaire sur les marchés boursiers, leurs valeurs respectives ayant chuté de 50 à plus de 60% !
Pour le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, « les nouvelles ne sont pas très mauvaises » (source : RTL) les banques françaises ayant, malgré leur dégradation, « toujours une excellente note, au même niveau que les grands banques européennes ». Selon Christian Noyer, elles n’ont « pas besoin d’argent frais » pour tenir leurs engagements.