Le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici n’a pas démenti qu’un projet de baisse d’impôt pour les ménages était à l’étude. Il a néanmoins affirmé qu’aucun calendrier n’a été fixé, contrairement à ce qu’affirmait mardi un conseiller de l’Elysée selon lequel un coup de pouce fiscal était envisagé dès 2015.
Fausse joie pour les contribuables français : contrairement à ce qu’un conseiller de l’Elysée a laissé filtrer mardi, en marge des vœux que François Hollande adressaient aux partenaires sociaux à l’Elysée, la baisse d’impôt promise aux ménages n’interviendra pas dès 2015.
C’est ce qu’a laissé sous-entendre, ce matin sur BFM TV, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, visiblement embarrassé par cette annonce impromptue qui semble avoir pris de court jusqu’au président de la république lui-même : « Plus vite nous feront des économies, plus forte sera la croissance, et, de là, plus importante sera notre marge de manoeuvre qui nous permettra d’agir sur les impôts » a dit le patron de Bercy sur la chaîne d’info.
Un baisse d’impôt oui, un calendrier non
Autrement, le « petit geste » promis aux ménages est bien dans les cartons mais il est peu probable qu’il en sorte dès l’année prochaine.
La veille, Emmanuel Macron, 36 ans, qui aurait inspiré à François Hollande le tournant libéral incarné par le acte de responsabilité avec les entreprises, avait déclaré à plusieurs journalistes que « parallèlement aux baisses de charges accordées aux employeurs, un petit geste serait consenti aux ménages à partir de 2015 ».
La vérité est qu’au vu de la conjoncture économique, très fragile, le gouvernement ne souhaite accoler ses promesses fiscales à aucun calendrier. Lors d’un récent entretien sur BFM TV, François Hollande avait souligné que le projet d’une baisse d’impôt se ferait « en fonction du niveau de la croissance, et de l’ampleur de la reprise », précisant que si le« taux de PIB devait atteindre 1,2 ou 1,3% », soit plus que la prévision actuelle (+0,9%), « alors on pourra redistribuer ».