Le premier ministre Manuel Valls a promis, dès cette année, de faire sortir de l’impôt 650 000 ménages, parmi les plus modestes. Qui est concerné ?
Est-ce la fin du tunnel fiscal pour les français ? Invité du journal télévisé dimanche sur TF1, Manuel Valls a annoncé une baisse d’impôt pour les contribuables le plus modestes, ceux-là mêmes qui, en 2012 et 2013, sont rentrés dans la première tranche de l’IR en raison du gel du barème fiscal et/ou de la refiscalisation des heures supplémentaires.
Dégel du barème d’imposition
Le cumul de ces deux mesures a, en deux ans, fait rentrer près de 2 millions de ménages dans l’impôt, mais tous n’en sortiront pas cette année malgré les promesses faites dimanche soir par le premier ministre. Les mesures d’assouplissement qu’il compte mettre en œuvre ne concerneront que les 650 000 ménages les plus modestes qui, de non imposables sont passés ces dernières années dans la tranche d’imposition à 5,5% : il s’agit, selon Manuel Valls, de « ceux qui gagnent autour de 15 000 euros par an », soit jusqu’à 1,3 fois le smic par mois environ.
Cette opération, qui coûtera plus de 500 millions d’euros de recettes fiscales en moins pour l’Etat, doit contribuer à désamorcer le risques de ras-le-bol fiscal alors que beaucoup d’avis d’imposition sont promis à une nouvelle flambée en septembre prochain : malgré la réindexation du barème d’imposition sur le niveau d’inflation, dont le gel avait fait tant de mal en 2012 et 2013, le gouvernement a introduit plusieurs autres mesures qui risquent de peser sur la classe moyenne, comme les fiscalisation de la majoration de 10 % des pensions de retraite, et l’intégration dans les revenus imposables des cotisations de complémentaire santé prises en charge par l’employeur.